Un proche d’Aristide interpellé à Toronto

Oriel Jean, qui était le chef de la sécurité de l’ancien président haïtien déchu Jean Bertrand Aristide, a été arrêté à l’aéroport de Toronto, a-t-on appris vendredi de source officielle. Les autorités refusaient de donner les raisons de cette interpellation, alors que, selon plusieurs informations non confirmées, Oriel Jean pourrait être soupçonné d’être impliqué dans un trafic de drogue. « Il a été interpellé la nuit dernière à l’aéroport Pearson (de Toronto) », alors qu’il arrivait de la République dominicaine, a déclaré à l’AFP Bill Tu, porte-parole de l’agence canadienne des services frontaliers. « Il s’agit davantage d’une affaire d’immigration », a-t-il précisé, en refusant de donner d’autres détails.Interrogée par l’AFP, Michele Paradis, porte-parole à Toronto de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), a cependant assuré que la police fédérale n’était pas mêlée à cette affaire. « Nous n’avons rien à voir là-dedans », a-t-elle indiqué, en renvoyant aux services d’immigration. « Je ne peux pas parler de cas individuel », s’est contenté de répondre pour sa part Tsering Nanglu, porte-parole des services d’immigration. Selon le site internet du Toronto Sun, Oriel Jean serait soupçonné de crimes de guerre par la GRC, qui l’aurait interrogé plusieurs heures. Selon d’autres informations non confirmées, Oriel Jean serait soupçonné d’être mêlé à un trafic de drogue. Fin 2003, l’ancien chef de la sécurité d’Aristide au palais présidentiel avait effectué un voyage au Canada pour des raisons médicales. L’ambassadeur des Etats-Unis à Port-au-Prince à l’époque, Brian Curran, avait alors indiqué à la presse que son pays souhaitait que les autorités canadiennes puissent lui remettre Oriel Jean afin de lui poser des questions sur son éventuelle implication dans le trafic de drogue entre Haïti et l’Amérique du Nord. Cette demande n’avait pu être satisfaite, Oriel Jean ayant regagné Haïti beaucoup plus tôt que prévu. Il était considéré comme un proche du président déchu, faisant partie de son premier cercle sécuritaire. TORONTO, 12 mars (AFP)

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