Un sénateur Lavalas tente de se défaire du scandale de riz qui offusque les importateurs

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Le sénateur Prince Pierre Sonson s’est débarassé de la fiche qui lui avait été remise par la Fondation Aristide l’autorisant à retirer 400 sacs de riz. Le président de la Commission Finances du Sénat veut ainsi dissiper les doutes qui planent sur les élus lavalas dans le cadre du scandale du « riz la paix”. Prince Pierre Sonson s’en prend aussi aux membres du régime lavalas et aux acteurs externes qui cherchent, selon lui, à ternir l’image de ses collègues au Sénat. Le parlementaire du Sud-Est annonce une enquête sur cette affaire qui serait défavorable à l’Etat haitien. Entre temps, des commerçants du Centre Ville dénoncent les facilités accordées à la coopérative Lavalas  » Pou nou Tout  » pour importer et commercialiser le riz .Ces hommes d’affaires crient au favoritisme et se réjouissent que cette affaire soit finalement connue du grand public car , soutiennent-ils, cela fait plusieurs mois depuis que différents secteurs du pouvoir lavalas ont pris le tablier et se sont jetés tête baissée dans le commerce du riz. L’importateur Jean Michel Chérubin de  » Caribbean Dépot », est de ceux qui dénoncent cette concurrence déloyale . Il affirme que la franchise exonore le ou les bébéficiaires des taxes et frais de douane totalisant environ 5 dollars américains sur chaque sac de riz. Devant ce qu’il appelle un désordre organisé, un autre distributeur qui a voulu garder l’anonymat qualifie cette pratique de “terrorisme économique” pour reprendre l’expression du président haïtien Jean Bertrand Aristide. Depuis quelques mois, le  » riz la paix ” bouleverse le secteur de l’importation en Haïti et récemment, l’importateur Joani de Mathéis a décidé de se retirer de l’arène. Par contre, l’importateur Jean Michel Chérubin décide de rester dans la course mais se déclare obligé de réduire son personnel et la quantité de riz importé afin de se tirer d’affaire . Le gouvernement haïtien est bien imbu de l’affaire de riz. Lors d’une rencontre tenue l’an dernier entre les commercants et le ministre du commerce démissionnaire Stanley Théard, la question a été largement débattue , avons-nous appris de source digne de foi . Mais rien n’est fait jusqu’à présent pour redresser la barre. Il y a un an sous le règne de René Préval, la priorité gouvernementale était la réforme agraire notamment dans l’Artibonite. Sous le gouvernement de Jean Bertrand Aristide la production nationale semble reléguer à l’arrière plan.

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