
A l’initiative du Collectif 4 décembre et de plusieurs autres organisations de la société civile, quelques dizaines de personnes ont pris part, le 4 août 2015, à un sit-in à la frontière MalpasseJimani. Ce mouvement a été organisé dans le but d’exiger un meilleur traitement en faveur des migrant(e)s haïtiens vivant en République Dominicaine. L’information a été rapportée par le GARR , sur son site internet. Il était 10h du matin lorsque la délégation a fait son arrivée à Malpasse. Après quelques minutes, les organisateur (trice)s ont donné le coup d’envoi du sit-in. Des policiers haïtiens avaient déjà pris position afin d’empêcher les manifestant(e)s de s’approcher près de la grande barrière servant d’entrée à Jimani. De l’autre côté de la frontière, des soldats dominicains étaient également sur leur garde. Sur une route poussiéreuse et sous un soleil de plomb, les manifestant(e)s vêtus de maillots et exhibant leurs pancartes ont exprimé leur ras-le-bol. « Respè pou Ayisyen/ Respect pour les Haïtiens », « Aba rasis an Dominikani/ Non au racisme en République Dominicaine », « Nou pa vle farine dominiken/ Nous ne voulons pas de la farine en provenance de la République Dominicaine », tels sont quelques-uns des slogans écrits sur les maillots, les banderoles et les pancartes. Parallèlement, les véhicules transportaient des passagers vers la République Dominicaine et les gens circulaient librement au niveau du point frontalier Malpasse/Jimani. Le sit-in, supporté par plusieurs représentant(e)s de partis politiques était l’occasion pour les participant(e)s de dénoncer pacifiquement le comportement raciste des autorités dominicaines vis-à-vis des immigrant(e)s haïtiens. Les initiateur (trice)s qui répondaient aux questions des journalistes présents à cet événement ont condamné la violation des droits des migrant(e)s haïtiens sur le territoire dominicain et réclamé sans condition l’annulation de l’arrêt 168-13. Des riverains assistaient passivement au mouvement. Tout à coup, une dame s’était retirée de la foule et approchée près des caméras pour faire entendre ses revendications. Elle a déploré l’assassinat d’un Haïtien, le 23 juillet 2015, sur la frontière par un Dominicain. « C’est inacceptable, nous sommes continuellement victimes au niveau de la frontière. En plus d’avoir perdu leur fils, les parents du jeune assassiné n’ont pas les moyens pour organiser ses funérailles. », a lamenté la dame. Sans incidence fâcheuse, le sit-in a pris fin aux environs de 11h et la délégation a repris la route pour rentrer à Port-au-Prince. EJ/Radio Métropole Haïti