Une centaine de personnes libérées pour des raisons humanitaires

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Le commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, Claudy Gassant, fait état de la libération de plus de cent personnes incarcérées au pénitencier National pour des infractions mineures.  » L’état doit être en mesure de juger les personnes appréhendées dans un délai raisonnable indique le magistrat, rappelant que les autorités doivent respecter les traités et conventions ratifiés par Haïti. Il affirme que des personnes malades, atteintes notamment de tuberculose et appréhendées pour des délits mineurs seront remises en liberté par les autorités judiciaires. » Tout ce qui ne concerne pas des cas d’enlèvement, d’assassinat, de viol seront analysés par le parquet « , dit-il précisant que les auteurs de petits délits seront libérés pour des raisons humanitaires. Le commissaire du gouvernement rappelle que le parquet doit avoir une attitude responsable et ne pas pénaliser des gens si on ne peut exercer la poursuite dans un délai raisonnable. » On ne peut pas pénaliser une personne parce que l’état ne peut pas répondre à ses obligations « , indique t-il précisant que tous ces personnes se trouvent en détention préventive prolongée. Il informe que cette activité du parquet se poursuivra jusqu’à la fin de l’année, notant que des personnes ont été appréhendées lors  » d’arimage » (arrestation d’un grand nombre de personnes se trouvant sur les lieux d’un crime). » Certains magistrats du parquet ont hésité dans ces dossiers et les ont transmis au cabinet d’instruction alors qu’ils devraient être acheminés au tribunal correctionnel « , ajoute t-il. Il s’agit du second groupe de détenus libérés pour des raisons humanitaires par le parquet de Port-au-Prince.Au début du mois de juillet une centaine de personnes avaient été remises en liberté par les autorités judiciaires suite à l’intervention du commissaire du gouvernement. Selon M. Gassant ce programme de désengorgement des prisons tient compte des recommandations de la commission spéciale sur la détention préventive prolongée qui avait présenté son rapport au ministre de la justice au début du mois de juillet.

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