Une équipe de la Télévision d’Etat malmenée

Deux (2) journalistes de la Télévision Nationale d’Haiti (TNH) ont été agressés physiquement par des étudiants à la Faculté des Sciences Humaines , le jeudi 5 décembre 2002 , dans l’enceinte de l’établissement à Port-au-Prince. Le reporter Exinor Robenson Jean Robert et le caméraman , Pedro Edouard , affirment avoir été pris à partie par ces étudiants qui ont brisé leur matériel de travail . La direction de la TNH condamne cette agression . Dans une note publiée le 5 décembre , le directeur général , Claude Démesmin, dit déplorer  » ces actes qui prennent allure de religion contre les journalistes des différents médias  » . Les étudiants de la Faculté des Sciences Humaines s’inscrivent en faux contre les déclarations de l’équipe de la TNH. Ils affirment qu’ils ont eu une discussion avec le reporter et le caméraman qui commençait à filmer la manifestation hostile au Pouvoir sans autorisation . Ces étudiants précisent que la caméra a été détruite par les roues du véhicule de reportage . Le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haitiens (AJH) , Guyler C. Delva , condamne le comportement des étudiants . M. Delva réclame l’identification des auteurs de l’agression . Parallèlement , l’AJH annonce avoir enregistré pour l’année 2002 91 cas de menaces ou d’intimidation contre les travailleurs de presse. La plupart des agressions-68- ont été l’oeuvre de partisans du Pouvoir Lavalas . Dans le même temps, l’AJH a déposé à la Commission Interaméricaine des Droits Humains (CIDH) le dossier des sept (7) correspondants de presse des Gonaïves qui ont dû fuir la Cité de l’Indépendance à cause des menaces des OP Lavalas. D’un autre côté, une association de journalistes noirs américains basée à New York remettra , le 11 décembre ,un prix à titre posthume au journaliste haitien , Brignol Lindor , assassiné aux environs de Petit-Goave, le 3 décembre 2001 par des partisans du Président Jean Bertrand Aristide .

Publicité