Une intervention militaire improbable en Haiti

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Plus d’un mois après la demande formelle et expresse du gouvernement haïtien, une intervention militaire étrangère semble improbable. Plusieurs spécialistes ont fait valoir que de nombreux pays n’envisagent pas de dépêcher des troupes redoutant un enlisement.


Le consul haïtien, M. Fritz Dorvilier, juge que les sanctions du Canada à l’encontre d’anciens hauts dignitaires s’inscrivent dans une démarche pour éviter une intervention militaire.
À son avis le gouvernement canadien s’est empressé d’adopter les sanctions en premier afin de ne pas s’engager dans le commandement d’une mission militaire.


Le professeur Dorvilier a laissé entendre que les sanctions offrent au gouvernement canadien l’occasion d’exprimer sa posture géostrategique.
De plus les autorités canadiennes ont toujours conditionné une éventuelle intervention militaire à un accord entre tous les acteurs politiques. Or ceci est très hypothétique en raison des divisions au sein de la classe politique.


Le député Emmanuel Duibourg affirme que l’intervention militaire est une solution de dernier recours parce qu’elle pourrait se transformer en un bain de sang à cause des gangs dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
En maintes occasions le député canadien d’origine italienne a renvoyé la balle dans le camp des acteurs politiques haïtiens les pressant de prendre des initiatives concrètes en vue de parvenir à une solution à la crise.


Plusieurs spécialistes en sécurité publique avaient prédit qu’il n’y aurait aucune intervention militaire étrangère en Haïti.

LLM / Métropole Haïti

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