Gonaïves reste et demeure une ville sinistrée une semaine après le passage de la tempête Jeanne qui a laissé derrière elle plus de 1286 morts et 1129 disparus ainsi que des dégâts matériels d’une ampleur sans précédent. Une semaine après la catastrophe, la ville présente toujours l’image d’une zone ravagée. L’on note toutefois que des initiatives sont prises pour favoriser le retour à la vie dans la Cité de l’indépendance mais c’est très peu par rapport à l’ampleur de la catastrophe. Des milliers de personnes sont encore sans-abri, de nouveaux cadavres sont découverts dans certaines maisons qui étaient restées fermées, l’eau potable n’est toujours pas disponible, les sinistrés ont accès à l’aide au compte-goutte en raison de problèmes en matière de sécurité. Des bandits ont attaqué des convois humanitaires, ils s’accaparent également de l’aide lors des distributions au grand désespoir des réels sinistrés. Le dimanche 26 septembre, les militaires onusiens de la Minustah ont dû faire usage de gaz lacrymogène pour éloigner des bandits. Le gouvernement, les organisations internationales et nationales ont mobilisé de l’aide humanitaire au bénéfice des habitants des Gonaïves toutefois la distribution tarde à s’intensifier en attendant la mise en place d’une meilleure coordination et surtout la sécurité pour éviter des émeutes. Hugues Pélissier membre du comité sur la gestion de la crise aux Gonaïves se montre optimiste tout en reconnaissant la complexité de la situation. La Croix-Rouge étudie la possibilité de mettre un hôpital mobile aux Gonaïves pour faire face à cette grave crise. Parallèlement, des médecins cubains sont à pied d’œuvre notamment à Raboteau, annonce l’ambassadeur Rolando Gomes. Le pape Jean Paul II a fait don de 100 mille euros aux populations sinistrées.
Une semaine après, la situation demeure préoccupante aux Gonaïves
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