Vague de révocations à la TELECO

Un nombre important d’employés affectés à la compagnie téléphonique nationale ( Téléco) ont été licenciés. Ils ont reçu leur lettre de révocation le lundi 31 mai 2004 . Ils dénoncent avoir été victimes d’une décision politique prise par le pouvoir en place. Cette vague de révocations entre dans le cadre des dipositions prises par la nouvelle équipe dirigée par René Méroné en vue de mettre de l’ordre à la Téléco. Des techniciens, des agents de sécurité, des intendants, des mécaniciens, des membres du service à la clientèle, entre autres, étaient nombreux, lundi 31 mai, à se rassembler dans plusieurs salles de la Téléco. Désormais, ils ne font plus partie de cette entreprise publique qui, sous l’ancien régime, servait de vache à lait aux proches du président déchu Jean Bertrand Aristide. A la remise des lettres de révocation, c’était la consternation, la désolation. Certains d’entre eux ne pouvaient pas contenir leurs larmes. Exclus du payroll de la Téléco, la vie ne sera plus comme avant, ont-ils laissé entendre. Ces employés licenciés dénoncent cette décision qui, selon eux, intervient à un moment où la situation économique des ménages se dégrade de jour en jour. La décision annoncée quelques jours auparavant est effective et définitive. A quoi bon se plaindre, répètent d’autres employés licenciés. Face à une nouvelle réalité, de nouvelles stratégies s’imposent. Mais, cela ne veut pas dire pour autant qu’ils vont s’impliquer dans des actes illégaux pour gagner leur vie, rassure Gaston Desexe. L’heure est à la compétence et non à la militance, reconnaît ce technicien . Mais, tout citoyen quelque soit son appartenance, s’il n’est pas impliqué dans des actes criminels, peut travailler librement dans son pays. Après avoir passé quelques mois, quelques années à la Téléco, le moment était venu pour des employés de l’entreprise de plier bagage. Ils l’ont fait dans le calme et discrètement. Lundi, à l’occasion de la remise des lettres de révocation, des policiers des unités spécialisées de la PNH avaient pris position.

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