La Présidence s’active afin de trouver le consensus pour la formation du Conseil Electoral Provisoire (CEP) . Le chef de l’Etat cherche à donner des garanties aux institutions de la Société Civile pour les convaincre à intégrer le CEP. Toutefois, le processus électoral risque d’être orphelin de l’Opposition . Depuis le 3 mars 2002 à Fort-Liberté, Jean Bertrand Aristide rêvait des élections pour ce mois de novembre . Mais , jusqu’à présent, le CEP n’ a pu voir le jour en dépit d’une résolution de l’OEA asortie de délai expiré le 4 novembre dernier . Ce jour-là, le Président du 26 novembre se donnait une nouvelle date pour l’organisation de ces joutes , le premier semestre de 2003 . L’idée de M. Aristide est de séparer la célébration 2004 des compétitions électorales. De prime abord , il faudrait monter le CEP de neuf (9) membres , selon la Constitution . Mis à part , la Fanmi Lavalas et le secteur judiciaire , sept (7) autres entités posent des conditions à leur participation . Cinq (5) d’entre elles avaient demandé un moratoire de quinze (15) jours qui expire le mardi 19 novembre prochain. Ces organisations de la Société Civile veulent être clair sur la demande du gouvernement à l’OEA en matière de sécurité pour les élections . Le mercredi 13 novembre , elles ont été rencontrer le Président au Palais National . A l’issue de cette réunion , des garanties ont été données , les participants ont exprimé leur satisfaction mais tout n’est pas encore joué pour le chef du cabinet de la présidence . Jean Claude Desgranges regrette ,dit-il, une absence de taille à cette rencontre : la Convergence . Les autres partis d’Opposition n’ont pas été non plus au Palais . La Convergence Démocratique réclame la fin du processus de dédommagement et la poursuite des auteurs des violences du 17 décembre 2001 avant de mandater son représentant . Le Pouvoir répond que le processus est en cours , notamment depuis l’adoption de la Résolution 806 , le 15 janvier 2002 , bientôt un an . A moins d’un revirement , la Convergence ne sera pas comptée au sein du CEP . Elle devrait être remplacée par les Eglises , les militants des droits humains et le secteur judiciaire suivant l’accord initial de l’OEA. La principale coalition de l’Opposition sera en dehors du CEP et également des compétitions, dit Paul Denis, l’un de ses dirigeants . Une autre frange de l’Opposition va plus loin dans ses démarches . L’Union Patriotique de Lesly François Manigat n’a pas d’élection dans son agenda premier .Ces compétitions ne résoudront pas le problème d’Haiti , soutient l’ancien président Manigat . Il ne resterait pour les législatives et locales de 2003 que les autres partis d’Opposition peu connus pour la plupart et des regroupements en perte de vitesse aussi divisés que Lavalas et la Convergence . Le spectre d’élections sans compétition pointe à l’horizon , une perspective redoutée par l’ambassadeur des Etats-Unis à l’OEA , Roger Noriega.
Vers la formation du CEP , l’Opposition prend ses distances …
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