La Communauté Caraïbe (CARICOM) et d’autres nations de la région se disent prêtes à déployer une force en Haiti pour rétablir l’ordre dans le pays si le Gouvernement du Président Jean Bertrand Aristide en fait la demande.L’information a été révélée par le Premier Ministre jamaicain Percival Patterson au quotidien « Jamaican Gleaner », ce vendredi 23 janvier 2004. Le Premier Ministre de la Jamaïque précise qu’il ne s’agira pas d’une force d’intervention ,Percival Patterson note que la Caricom,le Canada,les Etats-Unis et l’OEA espèrent obtenir l’accord du Président Jean Bertrand Aristide pour une telle assistance. Dans cette interview accordée à « Jamaica Gleaner », le Chef du Gouvernement jamaïcain appelle le Président Aristide à libérer les prisonniers politiques ainsi que les détenus pour lesquels des ordres de libération ont déja été communiqués .Percival Patterson demande aussi au Président Aristide de combattre les gangs armés et les groupes paramilitaires et assurer la sécurité des Haïtiens. Le Premier Ministre jamaicain annonce que son collègue des Bahamas, Perry Christie, doit passer ce message clair au Président Aristide lors de sa visite à Port-au-Prince , ce dimanche 25 janvier. M. Patterson soutient qu’un climat de paix et l’établissement de l’ordre sont des pré- requis à l’organisation d’élections libres et honnêtes dans le pays. Une rencontre entre le Premier Ministre Percival Patterson et le Président Aristide ainsi que les membres du Parti Lavalas est prévue à Kingston ( Jamaïque) avant la réunion de la Caricom à Antigua en mars prochain. La Convergence Démocratique et le Groupe des 184 organisations de la Société Civile , membres de la Plate-forme Démocratique qui vient de rencontrer la CARICOM à Nassau ( Bahamas) se montrent prudentes. Micha Gaillard qui a participé à la réunion des 20 et 21 janvier indique que la question de l’envoi de cette force a été vaguement évoquée par la CARICOM. M. Gaillard doute qu’il s’agit d’une tentative pour sauver la Présidence Aristide car l’organisation caribéenne est au courant du caractère arbitraire du régime Lavalas.De son côté, Charles Henry Baker croit qu’il s’agit d’une tentative de mise en application de la Résolution 822 de l’OEA. Pour sa part, le porte-parole du gouvernement , Mario Dupuy , au micro de Radio Kiskeya , a indiqué que les termes de la Résolution 822 prévoient une assistance technique. Le secrétaire d’Etat à la Communication se refuse à parler de nouvelle occupation du pays.
Vers une nouvelle intervention internationale en Haïti ?
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