Violences à Port-au-Prince : le Trésor public en mal de rentrées

L’administration publique est affectée par l’Opération Bagdad qui se déploie à la capitale depuis le 30 septembre. Le mouvement violent des partisans armés de Jean Bertrand Aristide met à mal les recettes publiques. La DGI vient en première ligne. A l’image de la capitale, la Direction générale des impôts prend des allures d’entreprise en situation d’accalmie. Derrière les différents comptoirs du bureau central à la rue Paul 6, les employés sont casés, tout le matériel de travail est disponible mais les contribuables se font rares, c’est carrément la vache maigre. Le bouillonnement habituel fait place à la timidité, reconnaît le directeur des opérations à la DGI, Muray Lustin Junior. Cette réalité est aussi de mise pour la majorité des agences locales et bureaux régionaux de la zone métropolitaine, dit Muray Lustin Junior. Le responsable estime qu’en cas de persistance de cette situation de tension, il sera difficile de compter sur les services en question pour renflouer les caisses de l’Etat. Ce constat est d’autant plus déplorable qu’on est au tout début de la nouvelle année fiscale 2004/2005. Mais, pour l’instant, il est prématuré d’évaluer le manque à gagner en terme de rentrées. Pour l’exercice en cours, il est demandé à la DGI de collecter plus de 5 milliards de gourdes, une somme qui devra compléter le budget de l’Etat fixé à environ 31 milliards.

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