Violences des OP Lavalas : Le gouvernement promet de sévir contre les bandits

Le Premier ministre haïtien prône la fermeté pour réprimer les chimères lavalas qui tentent d’imposer leur loi dans la capitale. « Il faut faire échec à l’opération dénommée « Opération Bagdad » lancée par les secteurs de l’ancien régime, affirme Gérard Latortue. De retour de Miami, le dimanche 3 octobre 2004, lors d’une conférence de presse à la Primature en compagnie des ministres de la justice, de l’intérieur et de la communication, le chef du gouvernement a indiqué que ce mouvement vise à faire dérailler le processus en cours qui doit aboutir aux élections générales l’an prochain. Gérard Latortue déclare que son gouvernement ne saurait rester les bras croisés et s’engage à remettre le pouvoir le 7 février 2006 comme promis par le président provisoire Boniface Alexandre. M. Latortue en profite pour exprimer son insatisfaction par rapport à l’attitude de la Minustah ( mission de stabilisation de l’ONU). Il n’écarte pas la possibilité de porter l’affaire par devant le secrétaire général de l’ONU, Kofy Annan. Dans le même temps, Gérard Latortue dénonce une fois de plus le maintien de l’embargo international sur les armes imposé à l’ancien régime Lavalas. Le Premier ministre annonce qu’une requête a été adressée à l’Ambassade américaine qui promet de faire le nécessaire. Pour sa part, le ministre de la justice et de la sécurité publique défend la légalité de l’arrestation des trois membres influents de lavalas, le samedi 2 octobre à Radio Caraïbes. Me Bernard Gousse explique que les autorités ont tout fait pour que l’arrestation de Yvon Feuillé, Louis Gérald Gilles et Rudy Hériveau soit effectuée à l’extérieur des locaux de la station tout en dénonçant le manque de collaboration de la part des personnes interpellées. Me Gousse soutient qu’un mandat n’était pas nécessaire car il y a eu flagrant délit puisque les violences se poursuivaient jusqu’à samedi matin. Le ministre de la justice indique qu’il faut se battre pour la démocratie car les bandits lavalas s’opposent à la société. Lors d’un point de presse, dans la soirée de samedi, Bernard Gousse accompagné du Premier ministre par intérim, Hérard Abraham, avait cité des renseignements nationaux et internationaux indiquant que certaines des personnes interpellées étaient les planificateurs des violences. Pour sa part, le ministre de l’intérieur Hérard Abraham avait annoncé que d’autres arrestations allaient être effectuées. Dans la conférence de presse de dimanche, le Premier ministre a déclaré qu’aucune charge n’était retenue contre Louis Gérald Gilles qui sera probablement libéré sous peu. Le ministre de la culture et de la communication Magalie Comeau Denis a démenti toute chasse aux soricières ou persécution politique. Elle a souligné que le gouvernement était pour l’inclusion tout en faisant savoir que le régime actuel ne saurait tolérer des bandits sous quelque soit leur appartenance politique. Dans la foulée, le Premier ministre Gérard Latortue réaffirme l’engagement du pouvoir en place à respecter la liberté de la presse et le plein fonctionnement des partis politiques. Réagissant au dossier de l’arrestation des dirigeants lavalas au local de Radio Caraïbes, le Premier ministre a indiqué que les autorités n’ avaient pas d’autre choix face à la tournure des évènements. Gérard Latortue annonce qu’il va contacter la direction de Caraïbes F.M. pour lui présenter ses excuses. La station a cessé d’émettre depuis samedi en signe de protestation.

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