Une journée de deuil et de réflexion a été organisée à la faculté de médecine et de pharmacie, le mercredi 8 janvier 2003 , à la mémoire de Eric Pierre, 25 ans, abattu la veille . Cet assassinat renforce les sentiments de peur et de révolte qui traversent la communauté universitaire depuis la fin de l’année écoulée. Au cours de la journée de réflexion , les étudiants de différentes facultés de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) n’ont pas caché leur frustration en affirmant que » s’attaquer à l’Université , c’est s’en prendre à l’avenir du pays déjà en mal de ressources humaines qualifiées « . Tout en se refusant , pour le moment , à donner un qualificatif à ce crime , ils dénoncent les menaces constantes des membres d’Organisations Populaires ( OP) Lavalas sur les leaders de la lutte en faveur de l’autonomie de l’UEH . Les étudiants qui présentent Eric Pierre comme un être exemplaire réclament justice se disent déterminés à combattre l’anarchie et menacent de marcher dans les rues pour exprimer leur frustration . Le Doyen de la Faculté de médecine, Mario Alvarez, se déclare consterné par le meurtre de Eric Pierre. M. Alvarez annonce une rencontre avec les parents de la victime dans la perspective d’une action en justice contre les auteurs du crime.Le dirigeant de l’Union Nationale des Normaliens d’Haïti (UNNOH), Josué Mérilien, condamne également cet assassinat. M. Mérilien refuse d’attribuer une épithète au meurtre mais invite la Police à ne pas négliger la piste des “chimè lavalas”( partisans zélés du pouvoir) qui menacent les étudiants défendant l’autonomie de l’Université. La Police Nationale d’Haïti (PNH) impute à un gang opérant dans la zone du cimetière de Port-au-Prince le meurtre de Eric Pierre. Le porte-parole de la PNH, Jean Dady Siméon, indique que l’institution est mobilisée pour mettre la main aux collets des bandits. Eric Pierre a été tué par balle par des inconnus armés aux premières heures du jour le mardi 7 janvier 2003. La Commission Inter-Faculté ( CIF) a condamné ce meurtre et révélé que les assassins de l’étudiant n’ont emporté aucun document.
Vive émotion à la Faculté de Médecine suite à l’assassinat d’un étudiant en troisième année.
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