Walter Fauntroy dénonce la persistance de la violence. Une violence orchestrée pour intimider l’Opposition et l’Initiative de la Société Civile qui tente de jouer le rôle de médiateur à côté de l’OEA dans la crise. Selon cet important membre de la Communauté noire aux Etats-Unis, c’est le Président Jean Bertrand Aristide qui a déclenché cette vague de violence après que l’OEA ait rejeté la proposition haïtienne de réduire le mandat des parlementaires pour résoudre la crise. Proposition considérée comme un piège par l’Organisation régionale, écrit Walter Fauntroy dans un mémorandum au Secrétaire d’Etat américain sur la situation en Haïti, en Irak et sur le SIDA en Afrique.Les Etats-Unis et la Communauté Internationale devraient envisager des actions immédiates et décisives pour s’assurer que la démocratie et le développement économique soient bénéfiques à l’ensemble de la population. M. Fauntroy explique que ce plan d’action devrait tenir compte de l’ importance d’un secteur privé moderne et actif. La Communauté Internationale devra pressurer le Président Aristide en vue d’engager de vraies négociations avec l’Opposition. Et à la Société Civile d’assurer le leadership de ce dialogue en consultation avec l’OEA qui bénéficiera d’un support public et du soutien du Gouvernement américain . En deuxième lieu, écrit-il, les Etats-Unis devraient envisager des sanctions contre ceux qui entretiennent des activités allant à l’encontre des intérêts américains telles l’annulation des visas de ceux qui sont impliqués dans le trafic des stupéfiants. La Communauté Internationale devra être claire avec le Président Aristide en l’avertissant qu’elle peut invoquer la résolution 1080 en ce qui concerne le dossier des élections du 21 mai. Résolution qui était à la base de l’embargo imposé par l’OEA sur Haïti lors du coup d’état de septembre 1991. Walter Fauntroy propose également un support à la Société Civile dans le cadre de la promotion du développement de la démocratie. L’ancien parlementaire influent des années 80 recommande aux Etats-Unis de continuer à geler les fonds pour Haïti . Si M. Aristide refuse de changer et maintient sa position, écrit Walter Fauntroy, les Etats-Unis devront exiger le départ du Président de la République comme c’était le cas pour Jean Claude Duvalier afin de s’assurer que les intérêts du peuple haïtien et ceux des Etats-Unis, de la région, de la Communauté Internationale soient garantis. Telles sont les recommandations de Walter Fauntroy, important membre de la Communauté noire et ancien congresman influent du Black Caucus dans un mémorandum adressé au Secrétaire d’Etat américain Colin Powel. Texte de Wendell Théodore
Walter Fauntroy recommande la fermeté vis-à-vis d’Aristide
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