Un influent membre de la communauté noire aux Etats-Unis demande au Président Jean Bertrand Aristide de se retirer du pouvoir . Walter Fauntroy qui connaît bien Haiti se dit déçu de l’incapacité du Chef de l’Etat à conduire le pays sur la voie du développement . Ancien congressman, actuel président du leadership noir, très connu dans les milieux politiques haïtiens sous la présidence de Jimmy Carter (1976-1980), Walter Fauntroy monte au créneau devant l’ampleur de la crise politique en Haïti pour réclamer le départ du président Jean Bertrand Aristide. C’ est par cette façon qu’on peut faciliter le déblocage de la crise politique, estime le révérend. L’actuel président du leadership noir américain indique qu’en raison de tout ce qui s’est passé en Haïti, on devrait penser à préparer un exil doré pour le président Aristide. L’ancien congressman démocrate dit avoir toujours en tête l’idée que le Chef de l’Etat haïtien en tant que prêtre pourrait mener à bien le pays mais tel n’est pas le cas, a-t-il déploré. Walter Fauntroy se dit grandement déçu du président Aristide qui utilise, selon lui, la violence, l’intimidation et la répression pour contrer les opposants. L’ancien parlementaire noir explique que les Etats-Unis ont intérêt à ne pas rester passif face à ce qui se passe en Haïti, face à la dégradation de la situation qui provoque des problèmes. Le problème d’Haïti est le problème de l’Amérique, a-t-il dit. « En 1986, il y avait une situation similaire en Haïti où il y avait la corruption et la violence et le crime, on avait offert essentiellement à Jean Claude Duvalier une solution non violente » , indique l’ancien parlementaire. « Baby Doc pouvait facilement se rendre en France vivre dans sa villa avec tout son argent jusqu’à sa mort », rappelle Walter Fauntroy qui soutient qu’on peut toujours offrir la même possibilité à Jean Bertrand Aristide. L’ancien congressman prévient que cela ne constitue pas la solution définitive des problèmes d’Haïti mais c’est une solution parmi tant d’autres, a-t-il dit.
Walter Fauntroy suggère à la communauté internationale un exil doré pour Jean Bertrand Aristide
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