Plusieurs policiers en civil et en uniforme ont investi les locaux de « Fondation Connaissance et Liberté » (FOKAL) , le samedi 14 février 2004 , avant d’emporter la liste des noms des membres de l’administration après avoir proféré des menaces . Ils étaient près d’une douzaine de policiers lourdement armés de la Compagnie d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO) à se présenter au bureau de l’institution où se tenait une réunion du Conseil d’Administration . La directrice, Michèle Pierre-Louis, a fait savoir que ce contingent de policiers dirigé par l’inspecteur Jackson Bernard, surnommé « Gwo Jak » a pénétré jusqu’à son bureau pour s’informer de la teneur de cette réunion au mépris de la Constitution en vigueur qui garantit le droit de réunion. La responsable de la « Fondation, Connaissance et Liberté » s’est dit inquiète devant cette violation des droits humains perpétrée par la PNH en ses bureaux., Elle indique qu’elle compte porter ce dossier par devant qui de droit. Michèle Pierre Louis mentionne que l’institution qu’elle dirige n’est membre d’aucune organisation politique. Mme Pierre Louis dit ne pas comprendre pourquoi les agents de la PNH ont fait cette descente de lieux dans les locaux de FOKAL qui est une institution à caractère éducatif et culturel. Elle s’interroge sur cette situation et se demande si Haïti retourne au temps des Duvalier où toute réunion était entachée de suspiscion. La FOKAL , sise à l’avenue Christophe ( Port-au-Prince) , est située à proximité de la Faculté des Sciences Humaines et de l’INAGHEI. A l’occasion de l’intervention violente et sanglante des partisans armés du Président Aristide dans ces facultés , le 5 décembre 2003, la FOKAL avait publié un texte fournissant des détails sur l’action des « chimères » Lavalas.
La FOKAL dans le collimateur de la Police Nationale d’Haiti (PNH)
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