Zanm Timoun » interpelle les autorités haïtiennes sur la situation des enfants victimes du choléra à Belladère.

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Au cours du mois de mai 2016, le nombre d’enfants victimes de l’épidémie du choléra dans la commune de Belladère a augmenté considérablement. Selon cette ong locale, Les pluies diluviennes qui s’abattent sur tout le pays principalement sur la région du Plateau Central provoquent une remontée du choléra dans les zones les plus vulnérables qui, ont été particulièrement touchée par cette épidémie qui perdure depuis déjà six ans en Haïti. Le Centre de Traitement du Choléra reçoit en moyenne huit à dix personnes par jour dont la majorité est des enfants. Un total de quatorze personnes dont huit enfants ont été enregistré au CTC le vendredi 27 Mai 2016, constate une équipe de laFondation « Zanmi Timoun » en visite de terrain dans la commune de Belladère. Le seul et unique centre de la commune qui se trouve à l’hôpital Notre Dame de Belladère, depuis quelques temps qui n’est malheureusement pas alimenté convenablement en matériels adéquats et médicament pour pouvoir répondre à ces nombreux cas. Les responsables ont dû se rendre en République Dominicaine pour se procurer du Sérum Oral à des coûts exorbitants: un sachet de sérum oral coûte 32 peso dominicains ce qui équivaut à environ 42 Gourdes selon le taux du jour. La Fondation « Zanmi Timoun » attire l’attention des autorités haïtiennes sur les conditions dans lesquelles les enfants ont attrapés le choléra durant la saison pluvieuse. Les conditions de vie de la population Belladeroise sur le plan sanitaire sont très critiques et demandent des interventions du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) ainsi que de la Direction Nationale d’Eau Portable et Assainissement (DINEPA) en vue de stopper ce fléau dans cette commune frontalière où le Gouvernement Dominicain continue d’effectuer des déportations massives en dehors de tous les principes internationaux des Droits Humains. Le Centre de Santé de Belladère avait le support de plusieurs Organisations Internationales de Santé et ONG étrangères qui ont résilié l’un après l’autre les contrats qui permettaient de couvrir le paiement des salaires du personnel ainsi que les dons de matériels, après avoir vu qu’ils recevaient moins de cas de choléra l’année dernière. Maintenant, qu’il ait une remontée considérable et inquiétante de l’épidémie aucune d’entre-elles ne s’est encore manifestés. Actuellement, le Centre de Traitement du Choléra (CTC) est dépourvu d’intrants pour les solutés, de Sérum Oral, de récipient, enfin de presque tous les matériels nécessaires et indispensables pour procéder au traitement des personnes victimes de l’épidémie du choléra. Les personnes les plus touchées proviennent généralement des localités comme : Roy Sec, Do Palais et d’autres localités avoisinantes de la frontière de Belladère. A Baptiste la nouvelle commune du Département du Centre, on a déjà enregistré vingt quatre 24 cas de personnes atteintes du cholera parmi lesquelles deux sont mortes. Les responsables du CTC de l’Hôpital de Notre Dame de Belladère se déclarent prêt à agir et à prendre en charge les patients, mais il leurs faut de l’approvisionnement en matériels sanitaires adéquats et en ressources humaines. Une telle situation mérite d’être prise en considération par les autorités sanitaires haïtienne, puisque la période cyclonique arrive à grand pas et commence cette semaine à partir du 1er juin jusqu’au mois de novembre 2016. Par ailleurs, la Fondation « Zanmi Timoun » veut aussi attirer l’attention des autorités haïtiennes sur le nombre d’enfants qui ont été victimes de l’arrêt TC 168-13 de la Cour Constitutionnelle Dominicaine qui ne cesse d’augmenter. Ces derniers méritent une prise en charge adéquate face à leur situation de vulnérabilité et sont susceptibles d’être touchés par l’épidémie du choléra. Toutefois, il serait difficile de recenser réellement le nombre de cas des enfants dominicains nés de parents haïtiens déportés dans la Commune de Belladère, puisque depuis le 18 avril 2016, suite aux interventions de certains manifestants qui ont procédé à la confiscation des clés des institutions qui se trouvent dans le complexe administratif à Carizal, comme le bureau de la Brigade de Protection des Mineurs (BPM), le bureau de la Migration est complètement fermé. Ce qui fait qu’il n’y ait aucun espace étatique pour accueillir les enfants déportés de la République voisine. La Fondation « Zanmi Timoun »recommande à l’État haïtien d’intervenir en toute urgence en vue d’apporter des solutions concrètes face à la situation des enfants victimes du choléra à Belladère, de venir en aide au CTC en leurs fournissant des matériels et médicaments relatifs à cette situation. La Fondation recommande aussi aux autorités compétentes d’entreprendre les démarches nécessaires en vue de procéder à la réouverture du complexe administratif dans la localité de Carizal de Belladère, en particulier le bureau de la Brigade de Protection des Mineurs (BPM). EJ/Radio Métropole Haïti

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