
Personne ne contestera Antonal Mortimé lorsqu’il affirme que 2021 a été une année cauchemardesque.
Avec l’assassinat d’un président, fait inédit depuis 100 ans en Haïti, le massacre d’une quinzaine de personnes en pleine rue le 29 juin, 7 à 10 enlèvements et 5 à 7 morts violentes sur la voie publique par jour, Port au Prince a pris l’allure d’un enfer pour tous ses citoyens, selon le défenseur des droits humains qui intervenait ce lundi sur les ondes de Radio Métropole.
« La population a peur. Il n’y a plus aucune activité nocturne. La période des fêtes n’a même pas marqué une trêve… et 2022 pourrait être pire. »
Et tout cela dans une atmosphère de vide institutionnel quasi-total, rappelle-t-il : « Il n’y a plus de parlement, plus de président élu, les mandats des juges sont pour la plupart finis et les tribunaux quasiment à l’arrêt en raison de l’insécurité. »
En 2022, seul un réveil citoyen pour forcer les responsables à garantir le droit à la libre circulation est susceptible de permettre d’améliorer une situation que le responsable décrit à l’avance comme très sombre…
AL/Radio Métropole