Attentat manqué contre la veuve de Jean Léopold Dominique

La directrice de l’information à Radio Haiti Inter , Mme Michèle Montas , a échappé à un attentat , dans la soirée du mercredi 25 décembre 2002 , à Pétion-Ville. Mme Montas , veuve du journaliste et directeur de cette station , Jean Léopold Dominique, assassiné le 3 avril 2000 , venait de rentrer chez elle lorsque des individus armés non identifiés ont fait feu sur sa maison tuant un agent de sécurité , Maxime Séïde . Invitée au Journal du Matin de Radio Métropole de ce jeudi 26 décembre , Michèle Montas raconte qu’elle était accompagnée de Maxime Séïde ( agé de moins de 30 ans) quand , à peine rentrée ,( environ 3 minutes plus tard), elle entendit la barrière se fermer violemment et des tirs nourris. Un agent de sécurité est alors accouru pour lui dire que deux (2) hommes armés voulaient rentrer dans la maison , qu’il avait eu le temps de fermer mais son agent de sécurité rapprochée était à l’extérieur . Elle poursuit qu’elle appela immédiatement la police pour apprendre plus tard que Maxime était mort à deux (2) pas de là . Michèle Montas qui n’a pas été blessée estime que que cette tentative d’assassinat contre sa personne intervient à l’approche de la publication de l’ordonnance sur l’enquête sur l’assassasinat de son mari . » Ils savent que j’allais examiner cette ordonnance à la loupe , que je n’allais jamais accepter une ordonnance qui ne disait pas la vérité, qui ne citerait pas nommément les commanditaires du crime contre mon mari « , déclare la journaliste qui se dit convaincue que cette attaque est reliée à l’aboutissement de l’enquête car elle se demande pourquoi voudrait-on l’assassiner aujourd’hui alors que la publication de l’ordonnance est annoncée pour cette fin d’année. Mme Montas qui a reçu la visite de plusieurs hauts responsables Lavalas durant la soirée dont l’ancien président René Préval insiste non seulement pour elle mais aussi pour l’équipe de Radio Haiti que les assassins de Jean L. Dominique soient traduits en justice . Egratignant au passage la police qui se refuse à exécuter certains mandats , Michèle Montas se dit déterminée à obtenir justice car , affirme-t-elle,  » il est de plus en plus évident que cette enquête touche à des points essentiels et que si l’abcès n’est pas crevé , il y aura des conséquences que nous ne pouvons pas évaluer pour le moment « . » Il faut que la vérité éclate au grand jour sur le meurtre de Jean L. Dominique pour savoir qui l’a tué, qui a payé pour le tuer , et pourquoi » , martelle-t-elle . Tout en estimant que la vérité est au bout du tunnel , Michèle Montas affirme que les tentatives d’arrêter l’enquête  » ne marcheront pas « .

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