Dany Toussaint dans le collimateur de ses pairs lavalassiens au Sénat

Le chef a.i. de Fanmi Lavalas a mis en garde, le mardi 5 février 2002, les élus qui adoptent des positions susceptibles de nuire à la bonne marche de la formation politique dirigée par Jean Bertrand Aristide. Yvon Neptune a ainsi lancé un avertissement notamment au sénateur Dany Toussaint qui recommande aux parlementaires lavalas contestés de jeter l’éponge en vue de faciliter une sortie de crise. Le président du Sénat contesté Yvon Neptune fait état rarement de sanctions quand il s’agit de gaffes ou de déviations de certains membres du parti. Mais cette fois-ci, l’attitude du sénateur Dany Toussaint semble avoir provoqué le trop plein de Fanmi Lavalas. C’est un comportement répréhensible, dit M. Neptune et comme pour pour mettre les pendules à l’heure au sein du parti au pouvoir, le numéro 1 provisoire de Fanmi Lavalas rappelle l’existence de mesures disciplinaires à l’encontre des  » têtes brûlées  » . Désormais , le parti de Jean Bertrand Aristide veut donner l’image d’une institution bien structurée. Dany Toussaint s’attire aujourd’hui les critiques du parti pour le seul fait d’avoir invité ses pairs lavalassiens à la démission . Quel serait le mobile de cette initiative du sénateur de l’Ouest ? A cette question , Yvon Neptune réfléchit , par deux fois. La réponse lui fait défaut pour l’instant mais il répète à qui veut l’entendre que Fanmi Lavalas est prête à sévir contre les impertinences d’où qu’elles viennent. Parallèlement, les sénateurs contestés, Gérald Gilles, Prince Sonson Pierre et Lans Clonès ont écrit au président du Sénat lavalas Yvon Neptune pour réclamer des mesures de sécurité adéquates suite aux agressions verbales et menaces de mort dont ils ont été l’objet lors de la séance du 31 janvier 2002 au Parlement consacrée au rapport sur la demande de levée de l’immunité du sénateur Dany Toussaint dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du directeur de Radio Haiti Inter , Jean Léopold Dominique . “ Dans un pays où la raison du plus riche ou du plus puissant semble primer sur celle du droit, nous nous gardons de nous présenter au Parlement en attendant la mise en place effective de ces mesures” écrivent les sénateurs contestés Gilles, Sonson et Clonès.

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