Débat autour de la privatisation de la Téléco

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La grève des employés de la Téléco n’aura pas eu les résultats escomptés mais plutôt a permis de relancer le débat sur la privatisation de cette entreprise publique.Outre le chef de l’état et les responsables de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), le président de la commission travaux publics du sénat, Anacacis Jean Hector, se déclare favorable à la privatisation de la Téléco tout en réclamant des garanties pour les employés. Le sénateur de Lespwa se prononce contre une privatisation sur le modèle appliqué à la Minoterie et au Ciment d’Haïti arguant que ces institutions ne sont pas de véritables entreprises de production.Il souhaite que le processus de privatisation soit clair et ouvert à tous afin qu’il ne soit pas profitable uniquement aux classes possédantes. Tout en préconisant une privatisation partielle dans laquelle l’état gardera 51 % des actions, le sénateur Anacacis réclame un traitement spécial pour les employés de l’entreprise. » Les personnes qui ont consacré leur vie à la Téléco doivent par le biais de leur fond de pension bénéficier de certaines actions au sein de l’entreprise », dit-il tout en insistant sur un processus transparent.  » Les décisions ne doivent pas être prises de manière autoritaire mais dans la transparence et avec la participation des personnes concernées », déclare M. Jean Hector pour qui la privatisation concerne tous les secteurs de la vie nationale. Toutefois le directeur de la Téléco, Michel Présumé, a fait état des résultats probants obtenus par l’état grâce à la privatisation de la Minoterie. » Les dividendes de la Minoterie sont de l’ordre de 500 millions de gourdes « , informe t-il tout en rappelant que l’état détient 65 % des actions. Tout en indiquant que l’état ne peut donner du travail à tous les demandeurs d’emplois M. Présumé précise que la privatisation se fera de manière intelligente.

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