Des responsables d’organismes de défense des droits humains alertent sur l’importance d’un effort national pour trouver une solution durable à la crise. M. Anthonal Mortimé de Défenseur Plus, préconise des actions pour punir les financeurs des gangs et ne pas se contenter de sanctionner les acteurs.
C’est également l’avis de maître Samuel Madistin, coordonnateur de la Fondation Jé Kleré. Les autorités doivent profiter de l’appui d’une force internationale pour renforcer les forces de police et les forces armées. Une force étrangère ne pourra seule résoudre durablement le problème sécuritaire, ajoute t-il faisant valoir que la présence d’une force étrangère doit favoriser la formation des agents de l’ordre.
Dans le même temps il recommande une réforme du système judiciaire afin de punir les auteurs d’atrocités tels, viols et kidnapping.
M. Gédéon Jean du CARD abonde lui aussi dans le même sens. Il révèle que seulement 8 000 policiers sont opérationnels et ne peuvent combattre les gangs lourdement armés.
Il faut s’attaquer aux causes structurelles de l’insécurité notamment la pauvreté. Le coordonnateur du CARD rappelle que les gangs recrutent dans les bidonvilles des jeunes entre 15 et 30 ans.
Les défenseurs des droits humains font valoir que la force multinationale ne saurait à elle seule résoudre la crise complexe haïtienne. De plus il faudra que les acteurs politiques parviennent à un consensus.
LLM / Métropole Haïti
Des défenseurs des droits humains plaident pour le renforcement des institutions
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