Dispersion brutale du rassemblement des organisations féministes devant le Palais de Justice

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Des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas ont dispersé violemment le sit-in qui se tenait, le mercredi 29 octobre 2003, devant le Palais de Justice, à l’appel du regroupement des organisations fémisnites (KOAP). Une cinquantaine de personnalités , dirigeants d’organisations de femmes et de droits humains, entre autres, prennent place sur le parvis du Palais de Justice de Port-au-Prince. Il s’agissait d’un sit-in silencieux pour dénoncer le climat de violence qui endeuille les familles haïtiennes. Les manifestants préfèrent s’exprimer sur des pancartes sur lesquelles sont inscrits des noms de femmes victimes de l’insécurité à travers le pays. Les protestataires appellent le Pouvoir Lavalas à respecter la vie et à mettre un terme aux violations des droits humains en Haïti. Des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas qui erraient dans la zone du Palais de Justice qui n’ont guère apprécié les déclarations faites par les femmes pour réclamer justice pour toutes les victimes des actes de banditisme dans le pays n’ont pas mis du temps à investir, avec fracas, les locaux du Palais de Justice et agressés physiquement les manifestants. Les partisans de Jean Bertrand Aristide qui entendaient réclamer le respect du mandat de cinq (5) ans de leur chef ont lancé des pierres et autres objets sur les participants du sit-in des organisations féministes. Des agents de la Police Nationale d’Haiti (PNH) dépêchés sur les lieux n’ont effectué aucune arrestation parmi les fauteurs de troubles. Ces derniers se sont montrés très violents même à l’arrivée de deux (2) représentants de l’Organisation des Etats Américains (OEA). La délégation aidée d’un officier de Police a, par la suite, procédé à l’évacuation des manifestants. Les responsables des organisations féministes, entre autres, Myriame Merlet, Yolette Jeanty et Rachelle Jacob se déclarent indignées par le comportement des OP Lavalas. Toutefois, elles annoncent la poursuite de la mobilisation pour contraindre le Pouvoir Lavalas à respecter la vie.

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