Enquête sur les malversations au CNE

Le Centre National des Équipements (CNE) est qualifié de vaste désordre selon l’ex-ministre des Travaux Publics, M. Joiséus Nader. Cette entreprise publique semble fonctionner comme un État dans l’État, n’étant pas sous la tutelle du ministère des Travaux Publics. Le ministre des Travaux Publics, M. Nader, affirme qu’il n’a aucun contrôle sur la gestion du CNE, ajoutant qu’il avait tenté de mettre cette entreprise en veilleuse en raison de la gabegie et de l’opacité administrative.

Selon M. Nader, le directeur du CNE maintient une proximité constante avec la présidence. En pratique, la distribution des équipements dans les régions est effectuée par le directeur général sous le contrôle de la Présidence. Ces derniers mois, de nombreux équipements du CNE sont introuvables, et l’ancien ministre Nader souligne que la responsabilité de récupérer ces matériels incombe au directeur général. Il affirme avoir fourni des informations au juge instructeur, M. Duniel Dimanche, laissant entendre que ce dernier souhaite également que la lumière soit faite sur cette affaire.

De nombreux équipements sont repérés dans les villes de province, tandis que d’autres, dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, sont utilisés pour le transport de matériaux au profit de particuliers. Fondé en 1997 par le président René Préval, le CNE fonctionne sans organisme de surveillance, ce qui représente un obstacle pour ses directeurs en termes de reddition des comptes. Malgré cela, cette entreprise publique, comptant de nombreux techniciens compétents, a contribué à la construction de plusieurs axes routiers à travers le territoire.

LLM/Radio Métropole

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