Fin du Forum sur la crise du logement . Des perspectives sont dégagées.

Le Group Croissance et l’Association des Producteurs de Pavés (APP) ont mis fin, jeudi 11 septembre 2003, au forum de deux (2) jours sur le logement, à Caribe Convention Center (Canapé-Vert/Port-au-Prince). Les organisateurs et les quelques trois cents (300) personnes qui ont participé aux deux (2) journées de réflexions sur la problématique du logement en Haïti sont sortis satisfaits et renforcés dans leur détermination de poursuivre le débat en vue de l’élaboration de projets concrets qui permettraient de développer le secteur du logement. Les initiateurs du Forum se sont réunis tard dans l’après-midi du jeudi 11 septembre pour recueillir les recommandations et suggestions. Les différents experts qui ont défilé à la tribune du symposium, mercredi et jeudi , ont produit des documents étoffés qui serviront dans la mise en oeuvre des mécanismes devant dynamiser et développer le secteur du logement en Haïti. A titre d’exemple, les exposés de l’expert canadien Jean Goulet et de l’expert haïtien Paul Emile Simon sur les bidonvilles en Haïti. Les recherches effectuées par Messieurs Goulet et Simon ont permis de comprendre que le phénomène de bidonvilisation notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince prend de l’ampleur. De 1990 à nos jours, on est passé de 150 à 350 bidonvilles à la capitale. La construction de nouveaux bidonvilles à Port-au-Prince a un lien direct avec la croissance de la population qui évolue au rythme de 6 % l’an alors que la croissance économique est stagnante. D’après les révélations de l’expert canadien Jean Goulet, près de 2,5 millions de personnes vivent à Port-au-Prince, ville qui avait été construite pour accueillir environ 500.000 habitants. A noter également que 65 % de la population totale de la Capitale, soit 1,3 millions de personnes, vivent dans les immenses bidonvilles qui encerclent et dominent la région métropolitaine. Si rien n’est fait pour stopper les spoliateurs, Port-au-prince risque de se tranformer en une véritable république de bidonvilles et de bétonvilles. Et , ces cités improvisées connaissent un certain développement en raison de l’intensité des activités économiques . La plupart d’entre elles sont construites en béton et s’érigent sur plusieurs niveaux. Selon certaines estimations, ces constructions anarchiques représentent , en terme d’investissement, plusieurs centaines de millions de gourdes. Le débat sur les bidonvilles est relancé suite au forum de deux jours organisé par le Group Croissance et l’Association des Producteurs de Pavés (APP). Faut-il éradiquer les bidonvilles ou les moderniser ? Faut-il stopper le phénomène de bidonvilisation ? Faut-il réaménager le territoire national ? Faut-il mettre en place des mécanismes devant développer le secteur du logement en Haïti ? Ces questions feront peut-être l’objet d’autres symposiums car les réflexions ,entamées le mercredi 10 et le jeudi 11 septembre 2003 à l’initiative du Group Croissance et l’Association des Producteurs de Pavés, doivent se poursuivre.

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