Les partisans d’Amiot Métayer menacent une fois de plus de manifester dans les rues des Gonaïves afin de réclamer sa libération. L’un des chefs du mouvement , Kerby Sainterlin , indique que la manifestation prévue pour ce mercredi 10 juillet 2002, ne devrait pas être violente . Le responsable de l’Organisation Populaire Démocratique de Raboteau (OPDR) affirme haut et fort qu’il n’y aura pas de paix aux Gonaïves sans la libération du chef d’OP. En ce sens, M. Sainterlin a rejeté l’appel au calme lancé par M. Métayer , le mardi 9 juillet , de sa cellule au Pénitencier National à Port-au-Prince . Pour Kerby Sainterlin ,Amiot Métayer en prison peut recevoir des pressions ou bien quelqu’un d’autre peut imiter sa voix pour leur parler . Aussi , soutient-il, » ceux qui ont peur ne peuvent pas faire la paix « . Le responsable d’OP en profite pour révéler que les manifestants de Raboteau étaient contraints de crier » vive Aristide » dans l’après-midi du mardi 9 juillet . Pour lui , ce n’est pas un gage de popularité pour le président de la République . Des personnes habitant Raboteau , quartier populaire de résidence d’Amiot Métayer , qui avaient à la mi-journée manifesté contre le président Aristide , avaient fait volte-face dans l’après-midi en exprimant leur soutien au chef de l’Etat après l’arrivée d’un hélicoptère du Palais National dans la Cité de l’Indépendance. Une délégation de la police était venue remplacer le commissaire de police Joani Canéus par Jean Gaël Ménélas . Le commissaire Canéus, cible des manifestants , a été conduit à Port-au-Prince et transféré à la direction générale de la police . Un peu auparavant , le porte-parole de l’institution affirmait que la police avait désormais le contrôle de la situation dans la Cité de l’Indépendance. Dans la soirée, s’adressant aux membres d’OP des Gonaïves, le président de la République leur avait demander de garder la tête froide . Jean Bertrand Aristide a affirmé qu’il n’existe pas de plan pour éliminer les responsables d’Organisations Populaires (OP) et indiqué que le dossier “ Cubain” est aux mains de la justice . Pour sa part, le sénateur Gérald Gilles estime que les promoteurs du mouvement cherchent à provoquer une nouvelle occupation du pays . De son côté, le président de la Chambre Basse, Rudy Eriveaux , croit que le mouvement des OP est une manifestation des ennemis du Pouvoir pour boycotter les négociations.Entre-temps, les activités commerciales ont repris timidement aux Gonaïves après une semaine de troubles.
Gonaïves : affaire Amiot Métayer , un feuilleton à rebondissements
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