Un sénateur demande la relance de l’enquête sur l’assassinat d’un député sur fond de conflits d’intérêts aux Gonaïves

Le sénateur de l’Artibonite , Joseph Médard , demande à la justice de faire la lumière sur l’assassinat du député Marc André Dirogène survenu à Port-au-Prince , en février dernier. Le parlementaire laisse transpirer que ce meurtre aurait un lien avec des problèmes de gestion au niveau de certains services publics aux Gonaïves. L’arrestation du chef d’Organisations Populaires (OP) Amiot Métayer aura tout permis aux Gonaïves . C’est l’occasion des révélations en particulier . Tout pour dire que quand bien même on parviendrait à calmer les ardeurs des manifestants , Gonaïves ne serait pas proche de la paix pour autant . C’est une ville minée , bastion d’énormes conflits , à priori des conflits d’intérêts . L’un des aspects de la crise à la Cité de l’Indépendance concerne les relations tendues entre le sénateur Lavalas , et le directeur de l’administration des douanes . Joseph Médard estime que les recettes douanières pourraient augmenter de façon considérable n’était-ce une mauvaise gestion au niveau de ce service public . Et, sans vouloir faire trop de commentaires , le parlementaire semble lier l’assassinat du député Dirogène à ce problème existant à la douane des Gonaïves. Joseph Médard soutient qu’il faut l’aboutissement de l’enquête et cette situation , laisse croire le concerné, n’est pas sans conséquence sur la vague de violences déferlant sur la Cité de l’Indépendance par moment . En ce qui a trait aux armes lourdes dont disposent les membres d’OP particulièrement les proches d’Amiot Métayer , le parlementaire n’a pas voulu élaborer sur la question se contentant de questionner leur origine . Cependant , Joseph Médard a critiqué la méthode employée par le gouvernement pour arrêter ,dit-il, un militant connu de Lavalas . Pour le sénateur, Amiot Métayer n’a pas été interpellé mais kidnappé. Le député Lavalas Marc André Dirogène avait été tué par balle par des bandits circulant à moto le 17 février dernier dans la zone de Nazon (quartier de Port-au-Prince) . Deux (2) de ses gardes du corps ont été placés en garde à vue. La police n’a toujours pas retrouvé les auteurs de cet assassinat.

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