Haiti lance un appel à l’aide à ses voisins pour s’acquitter de ses redevances envers l’international

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Le gouvernement haitien table toujours sur la collaboration de certains pays amis de l’Etat haitien pour l’aider à payer ses arriérés envers la Banque Interaméricaine de Développement (BID) qui sont estimés à près de 30 millions de dollars américains . Le ministre des Finances, Faubert Gustave , en marge d’une séance de travail au Parlement , le mardi 27 mai 2003, annonce que les Bahamas et Trinidad and Tobago se sont déjà engagés à fournir 500 mille dollars américains chacun à Haiti pour se mettre en règle avec la BID . Le règlement de la question des arriérés avec la BID est l’une des conditions posées par la communauté financière internationale pour le déblocage de certains fonds . Cinq cents (500) millions de dollars sont ainsi gelés par la BID . De plus, les instances internationales attendent du concret de la part des autorités haitiennes qui ont récemment signé un accord avec le Fonds Monétaire International (FMI) . Dans cette entente, le pouvoir Lavalas s’est engagé à mettre de l’ordre dans les finances publiques qui accusent un déficit d’environ trois(3) milliards de gourdes . A ce sujet , le directeur exécutif du Group Croissance , Nesmy Manigat, indique que les mesures de redressement en matière économique prévues par le gouvernement pourraient favoriser la reprise de la coopération avec les bailleurs . Dans le même temps , M. Manigat fait état état de l’importance du vote du budget dans les conditions posées par le FMI . A cet effet, l’économiste s’interroge sur les choix faits par les parlementaires dans les allocations à certains départements publics. Nesmy Manigat prend en exemple la décision des députés de faire passer le budget de la Présidence de 416 millions à 1 milliard 146 millions de gourdes alors que celui du ministère de l’Education Nationale a été ramené de 3 à 1 milliard . Le budget 2002-2003 a été au centre d’une rencontre au Sénat entre la Commission Finances et le ministre des Finances , Faubert Gustave, le mardi 27 mai 2003. Le ministre Gustave s’est dit confiant quant à la conclusion dans les prochains jours d’une entente sur le vote du budget. Les discussions ont porté sur les allocations réservées à certains ministères. Les sénateurs ont notamment fait part de leur désaccord sur le maigre budget accordé au ministère de l’Education par rapport au montant faramineux attribué à la présidence. Les membres du Grand Corps ne semblent pas disposés à voter le budget tel qu’approuvé par la Chambre des Députés. Le budget de 15,8 milliards de gourdes , adopté le 12 mai dernier, pose problème, affirme le président de la Commission Finances à la Chambre Haute, le sénateur Prince Pierre Sonson .

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