Le gouvernement canadien a appelé mercredi la Francophonie à devenir un « partenaire actiff » de l’Organisation des Etat américains (OEA) et de la Communauté des pays des Caraïbes (Caricom) en vue de trouver des « solutions » à la « crise » en Haïti. Invoquant « la gravité des évènements en Haïti », le ministre responsable de la Francophonie, Denis Coderre, a demandé au secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, de « saisir dans les plus brefs délais » les instances de cette organisation pour qu’elle y envoie « un émissaire de haut niveau ». « L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) se doit d’aider Haïti à avancer sur la voie de la démocratie, des droits et libertés, notamment par l’envoi d’un émissaire d’un haut niveau et, lorsque les conditions le permettront, une participation à l’observation des élections », a-t-il écrit dans une lettre à M. Diouf. Ottawa souhaite « une étroite collaboration entre l’OIF, l’OEA et la Caricom », a-t-il ajouté. Le ministre a rappelé qu’à sa conférence ministérielle à Paris en décembre, l’OIF avait elle-même appelé « la communauté internationale » à « se mobiliser davantage en vue d’un retour à la paix civile et de la consolidation de la démocratie » en Haïti. « La Francophonie doit agir rapidement (…) pour encourager le gouvernement haïtien à garantir la sécurité, le respect des droits de la personne et la tenue d’élections en conformité à la résolution 822 de l’OEA », adoptée en septembre 2002, conclut M. Coderre. MONTREAL, 28 janvier 2004 (AFP)
Haïti: Ottawa veut que la Francophonie joue un rôle plus « actif »
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