Violences du 28 janvier : La classe politique choquée par le comportement de la police

La classe politique condamne les brutalités de la police sur les étudiants à la Rue Oswald Durand et à l’Hôpital du Canapé Vert ( Port-au-Prince), le mercredi 28 janvier 2004, marquées par l’assassinat d’un jeune manifestant. Le responsable de la KID, Evans Paul, affirme que la police nationale a franchi les limites du supportable avec son intervention à l’hôpital du Canapé-vert. Selon M. Paul, le pouvoir Lavalas confirme son caractère anti-démocratique en rappelant les actions commises par les partisans du régime à la Cathédrale de Port-au-Prince ( 16 octobre 2003), à l’Université ( 5 décembre 2003) et à l’Hôpital du Canapé-Vert ( 28 janvier 2004). Le dirigeant de l’opposition réclame la poursuite de la mobilisation pour exiger le départ du président Aristide. Il en profite pour interpeller le numéro 2 de la Caricom, Colin Granderson , qui est en visite dans le pays à propos de la crise actuelle. D ‘un autre côté, le dirigeant de la KID , Evens Paul, confirme que le jeune de 27 ans tué par la police lors de la dispersion de la manifestation anti-Aristide , mercredi, est un membre de Fanmi Lavalas. M. Paul croit que cette situation devrait pousser non seulement le régime lavalas à réfléchir sur le comportement des policiers après le décès de Lionel Victor mais aussi les partisans de M. Aristide à se rendre à l’évidence. L’ancien colonel Himmler Rébu condamne l’action menée par la Police Nationale ,mercredi, à l’hôpital du Canapé-vert pour procéder à l’arrestation des étudiants. Himmler Rébu , dirigeant du Groupe de Réflexion sur Haïti ( GREH) se dit révolté de l’attitude du régime lavalas et invite la communauté internationale à tourner dos au pouvoir en place.M. Rébu affirme ne pas comprendre l’attitude du gouvernement américain qui a , à plusieurs reprises , indiqué que l’entourage de M. Aristide est infesté de trafiquants de drogue. Le dirigeant du groupe des 184, André Apaid Junior, se dit scandalisé par le comportement de la police nationale vis-à-vis des étudiants qui manifestaient pacifiquement, mercredi, contre le président Jean Bertrand Aristide. M. Apaid appelle le chef de l’Etat à se retirer du pouvoir pour que le sang cesse de couler dans le pays. Le numéro 1 du groupe des 184 organisations de la société civile demande également à certains ministres de quitter le gouvernement Lavalas dont ceux du commerce et de la justice. Le Collectif NON qui regroupe les intellectuels et artistes par le biais du professeur Pierre Buteau condamne également l’action des policiers appuyés par les partisans armés du Président Aristide. Le parti au Pouvoir , Fanmi Lavalas, ne s’est pas encore positionné sur le comportement des policiers.

Publicité