Des notables de Cité Soleil appellent à des initiatives en vue de parvenir à une paix durable. Dans le plus vaste bidonville de la capitale les groupes armés observent depuis deux semaines une trêve.
Le pasteur Enoc Joseph presse les autorités gouvernementales haitiennes à nettoyer les artères de ce bidonville afin de favoriser la reprise de toutes les activités économiques. Il soutient que la vie doit reprendre pour que cette trêve ait un sens.
Les habitants de Cité Soleil respirent mieux puisqu’ils ne sont plus blessés ou tués par des bandits mais ils peuvent respirer beaucoup mieux si les échanges commerciaux peuvent reprendre, a fait valoir le pasteur Enoc.
C’est également l’avis de certains anciens élus. L’ex maire Bauchard Ésaïe se veut optimiste et croit à une prise de conscience des chefs de gang.
Il nie qu’un prêtre étranger soit à l’origine de cette trêve arguant que les chefs de gangs aux mêmes ont conclu un cessez le feu.
Le gouvernement doit s’impliquer dans les efforts pour une paix durable en poursuivant les fournisseurs d’armes et de munitions, a soutenu M. Ésaïe.
Il ne cesse de dénoncer des membres de l’élite économique et politique utilisant les gangs pour leurs intérêts propres.
La guerre, qui oppose les gangs G Pep et G 9, a fait un grand nombre de morts et des milliers de déplacés.
Au cours des dernières semaines des déplacés ont tenté de regagner leurs domiciles.
LLM / radio Métropole Haïti