Kedlaire Augustin : Non à un affaiblissement du parlement

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Kedelaire Augustin

On pourra l’accuser d’être à la fois juge et partie puisqu’il est l’un des 10 derniers sénateurs encore en fonction, mais Kedlaire Augustin voit d’un mauvais œil la disparition de la chambre haute prévue dans le projet de constitution, et il se montre réaliste :

« Il est vrai que l’image du sénat est mauvaise. Mais doit-on le supprimer pour autant. Si en plus on réduit l’âge minimum pour se présenter à la députation de 25 à 21 ans, l’exécutif risque de n’avoir face à lui que des politiciens inexpérimentés. »

Kedlaire Augustin n’a rien contre un changement de constitution et juge lui-même les pouvoirs du parlement trop importants, mais il craint que l’on chamboule les fondements de l’édifice :

« La cohabitation entre un président élu et un premier ministre qui était l’émanation du parlement n’était pas constructive. On peut comprendre qu’il y ait une volonté de mettre fin à ce système. Par contre le risque existe que l’on porte atteinte à la séparation des pouvoirs. Si Jovenel Moïse ne peut profiter de cette situation, qu’en sera-t-il de son successeur » s’inquiète le sénateur Augustin.

Le référendum visant à valider le projet de nouvelle constitution est au point mort, en raison du coronavirus. Jusqu’ici aucun calendrier rectificatif n’a été publié par le CEP.

AL/Radio Métropole

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