L’économiste Kesner Pharel estime que les révélations du président du conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti ( BRH) dans le cadre de la faillite de la Socabank, mettent en évidence les faiblesses du système bancaire haïtien. Tout en indiquant que les déclarations publiques des parlementaires ont contribué à envenimer la situation, M Pharel croit que les dernières révélations suscitent d’autres interrogations relatives au pouvoir de contrôle de la BRH » Le système bancaire et monétaire repose essentiellement sur la confiance et la crédibilité, il y a un travail énorme à réaliser au parlement et à la BRH, pour redorer le blason du système financier haïtien », soutient Kesner Pharel. Il souhaite la mise en place de commissions d’enquête au parlement et à la BRH afin d’évaluer les informations communiquées.Le tollé autour de l’affaire Socabank est est un coup dur pour l’économie haïtienne déjà malade, indique l’économiste estimant qu’Haïti pourrait être considéré comme le pays le plus corrompu de la planète dans les prochains mois. » Il y a une image a refaire; la communauté financière doit se mobiliser et le gouvernement doit adopter des dispositions urgentes », soutient M Pharel. Intervenant à la rubrique économique de radio Métropole, Kesner Pharel a critiqué le comportement des parlementaires qui se sont attachés à défendre les intérêts des actionnaires de la Socabank au lieu de protéger les 100 mille déposants. » Les parlementaires doivent défendre également les contribuables haïtiens, puisque 1.9 milliards de gourdes ont été tirés du trésor pour être injectés dans le capital de la Socabank », indique M Pharel qui s’interroge sur les conséquences de cette transaction sur les finances publiques. Kesner Pharel rappelle que la Banque Centrale est un instrument qui doit assurer la stabilité macro économique, et attirer les investisseurs.
Kesner Pharel estime que les révélations fragilisent l’économie
Publicité