La CARICOM hausse le ton contre Jean Bertrand Aristide

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La CARICOM ( Communauté Caraïbe) accroît la pression sur le Président Jean Bertrand Aristide à 24 heures du Sommet de Kingston sur la crise haïtienne avec la participation des Premiers Ministres des Bahamas,de Trinidad , de la Jamaique et de Sainte Lucie. La menace de sanctions contre M. Aristide est à nouveau brandie. Dans des déclarations faites dans la presse ( radio Power 106 FM) , le mercredi 27 janvier 2004 , le Premier Ministre Jamaicain Percival Patterson a lancé un sévère avertissement au Président Aristide en cas d’échec de ces discussions. D’un ton ferme, le leader caribéen a évoqué clairement la possibilite de sanctions de l’organisation régionale contre le Président Aristide s’il tient un langage évasif sur la proposition de sortie de crise présentee par la CARICOM au sommet de samedi ( 31 janvier ) à Kingston ( Jamaïque) . Le Premier Ministre Jamaicain Percival Patterson appelle également à l’élargissement des prisonniers politiques,ainsi que des étudiants victimes de détention arbitraire suite au mouvement lancé pour réclamer le départ du Président Aristide. Le Chef du Gouvernement affirme haut et fort que la CARICOM est prête à tenir à distance le Président Aristide au cas où les discussions de Kingston de samedi ne deboucheraient pas sur des résultats tangibles. « Nous voulons que cela soit clair qu’il y aura des conséquences si le Président Jean Bertrand Aristide ne répond pas favorablement aux propositions faites par la Caricom au regard de la Charte de la Sociéte Civile de l’organisation régionale », prévient le Premier Ministre Jamaicain avant la rencontre de Kingston sur Haiti. Interrogé sur les critiques formulées contre la CARICOM concernant ses bons rapports avec le Président Aristide, le Premier Ministre Jamaicain repète que l’organisation ne soutient pas le Chef de l’Etat Haitien . Percival Patterson explique qu’Haiti est un membre de l’OEA , il dit espérer que le Président Aristide respecte ses engagements.Le Chef du Gouvernement Jamaicain insiste une nouvelle fois pour que le Président Aristide respecte les droits humains et procède à la libération des personnes détenues arbitrairement. La CARICOM qui avait été présentée par des secteurs de l’Opposition et de la Sociéte Civile comme pro-Aristide commence à se démarquer du régime Lavalas, selon des observateurs. Ces derniers notent que la menace de sanctions contre le Président Aristide est maintenant évoquée au grand jour par les responsables de la CARICOM qui multiplient des initiatives pour tenter d’aider les parties haïtiennes à résoudre la crise politique vieille de plus de trois (3) ans . Les responsables de la CARICOM se gardent de préciser le type de sanctions qui pourraient être appliquées si le Président Aristide ne respecte pas ses obligations.

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