République Dominicaine : 5 morts en 2 journées de grève générale

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Une grève générale de 48 heures (28, 29 janvier), lancée par l’opposition et les secteurs sociaux en République Dominicaine contre la politique économique du président Hipólito Mejía, s’est soldée par 5 morts, la plupart par balle, et plus de 300 personnes arrêtées, suivant un bilan partiel rapporté par un correspondant d’AlterPresse. Durant ces deux journées de grève, les rues de Santo-Domingo, la Capitale, et de différentes provinces dans le nord du pays ont été le théâtre d’affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Des détonations de bombes artisanales et d’armes automatiques étaient entendues ce 29 janvier dans plusieurs quartiers populaires. La deuxième journée de grève a paralysé toutes les activités commerciales en République Dominique. Les écoles privées et publiques -contrairement a la première journée de grève – n’ont pas fonctionné et le transport en commun a été paralysé, selon le constat du correspondant d’AlterPresse. Le porte-parole de la Coordination Nationale des organisations populaires et syndicales, Ramón Pérez Figuereo, a dénoncé le vague de persécutions lancées contre des militants du secteur syndical, principaux initiateurs de ces deux journées de grèves. De son côté le président Hipólito Mejía, qui ne s’est pas résolu à prendre en compte les revendications des secteurs en lutte, a simplement estimé que la grève n’est pas dans l’intérêt du pays. La crise s’est accentuée ces dernières semaines en République Dominicaine et la monnaie locale a chuté vertigineusement passant au dessus de la barre des 50 pesos pour un dollar. P-au-P., 29 janvier 2004, AlterPresse.

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