La publication du rapport d’enquête gouvernemental sur les violences du 17 décembre 2001 reportée

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Le gouvernement tarde à communiquer sa version sur les violences du 17 décembre 2001. Le pouvoir Lavalas n’a pas rendu public son rapport sur cette folle journée marquée par une attaque d’inconnus armés contre le Palais national et l’incendie des locaux des principaux partis de l’Opposition avec son lot de victimes. Le 25 juin 2002 est passé et le régime en place a fait l’impasse sur ce dossier important pour la reprise des négociations de sortie de crise. Le gouvernement n’a toujours pas fini de voir clair dans les violences du 17 décembre 2001, contrairement à ce qu’avait laissé entendre le ministre de la culture et de la communication, Lilas Desquiron, le 11 juin dernier. Rien de rien des résultats et aucune explication, le secrétaire d’Etat à la communication Mario Dupuy, contacté par Radio Métropole, a seulement indiqué qu’il fallait attendre quelques jours encore pour avoir la publication du rapport. Si le gouvernement traine en longueur avec son enquête, l’Organisation des Etats Américains (OEA) , quant à elle, a avancé. Le conseil consultatif de réparation a déjà produit son rapport et fait des recommandations au gouvernement et les trois (3) juristes de la Commission d’Enquête Indépendante (CEI/OEA) s’apprêtent à publier les résultats de leur investigation sur ces violences. A moins de deux (2) semaines du retour de Luigi Einaudi le 7 juillet prochain accompagné du numéro un de l’OEA, César Gaviria, le processus de négociations apparait plus que jamais dans l’impasse . Pendant ce temps, la campagne de désarmement réclamée par l’Opposition et la communauté internationale est en mal de donner du concret jusqu’ici. Première phase épuisée, deuxième phase lancée mais aucune annonce d’arme saisie à date. De plus, aucun cas évident d’impunité n’a été tiré au clair pour l’instant, contrairement à ce que souhaitait le médiateur de l’OEA, Luigi Einaudi, avant de quitter Port-au-Prince au terme de sa 23 ème mission en Haïti, le 18 juin dernier.

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