Les locaux de la Coopérative d’Assurance d’Epargne et de Crédit (CADEC), au centre-ville de Port-au-Prince , ont été investis le mercredi 20 mars 2002 par plusieurs dizaines de déposants . Les sociétaires voulaient s’enquérir de la situation de la coopérative qui a suspendu temporairement ses transactions et décidé de réduire considérablement le taux d’intérêt annuel sur les dépots à terme. Les membres de la CADEC ne bénéficieront plus du taux d’intérêt mensuel de 10% mais d’un taux de moins de 2%. Les épargants ont trouvé sur les murs des locaux de la CADEC un avis les invitant à une importante réunion à l’hôtel Royal Haitian, à Fontamara , le dimanche 23 mars. “Nous voulons nous assurer que notre argent est en sécurité” répètent les protestataires. Pour le moment, ils ne s’intéressent pas aux dispositions qui seront prises dans les prochains jours. Dans la foulée, des flèches sont lancées en direction des banques commerciales. Selon les protestataires, ces institutions seraient à la base des difficultés confrontées par certaines coopératives. Le chef de l’Etat, très impliqué dans une campagne en faveur du mouvement coopératif, est critiqué pour son inaction dans le dossier. Les déposants accueillent très mal l’idée de surseoir au paiement des intérêts mensuels comme prévu dans les contrats. » Si la CADEC a des problèmes de liquidité qu’elle prenne les dispositions qui s’imposent » , suggèrent-ils avant de souligner que ces mesures ne devraient pas affecter les contrats déjà paraphés. Si certains sont sur le qui vive depuis la fermeture provisoire des portes de la CADEC d’autres, au contraire, gardent leur sang froid. Pour cette catégorie de membres il n’y a pas le feu à la maison, on y met de l’ordre.
La coopérative CADEC réduit considérablement son taux sur le dépôt à terme
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