La démission de Jacques Bernard prélude à une crise selon des sénateurs

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La démission de Jacques Bernard sera à l’ordre du jour d’une rencontre entre les membres de la commission collectivités territoriales du sénat d’une part, le ministre de l’intérieur, Paul Antoine Bien Aimé, et les conseillers électoraux d’autre part.La rencontre prévue pour ce mercredi a été reportée à la dernière minute a appris radio Métropole. Le président de la commission sénatoriale, Joseph Lambert, souhaite la présence de M. Bernard à cette rencontre qui doit permettre entre autre d’évaluer les préparatifs pour la présentation de la loi électorale. » J’ ai beaucoup de respect pour M. Bernard qui avait réalisé avec succès les élections de 2006″, dit-il estimant que celui-ci aurait été un  » booster » pour le processus électoral. Plusieurs sénateurs déplorent la démission de Jacques Bernard à la direction générale du conseil Electoral Provisoire.Le troisième sénateur de l’artibonite, François Fouchard Bergrome regrette le départ de M. Bernard qui dit-il détient une grande expérience dans l’organisation des élections. Il croit que l’exécutif porte une grande responsabilité dans le départ de M. Bernard puisqu’il avait favorisé la modification des règlements internes.Selon le sénateur Bergrome il faut trouver un consensus pour le retour de Jacques Bernard. La sénateure de l’ouest, Evelyne Chéron est du même avis.Elle regrette que l’exécutif refuse d’accorder les pouvoirs nécessaires à l’organisation des élections. » Si on ne lui donne pas les pouvoirs de décision, il ne peut pas organiser de manière efficace, il faut plus de technique et moins de politique « , ajoute t-elle. Evelyne Chéron se prononce pour un dialogue entre l’exécutif et le directeur général en vue de trouver une solution au conflit. » J’ai des inquiétudes parce qu’il s’agit du début d’une crise », argue Mme Chéron. Le premier secrétaire du sénat, Eddy Bastien, se déclare surpris par la démission de Jacques Bernard, qui selon lui peut entraver le processus électoral. » Nous pensons que l’expérience de M. Bernard servirait au succès du processus électoral, maintenant tous les conseillers électoraux ont plus de pression sur eux. Nous sommes inquiets parce que nous ne savons pas si la personne qui sera choisie aura la compétence nécessaire », ajoute t-il. De son coté, le sénateur Youri Latortue affirme que la démission de M. Bernard renforce le doute sur la crédibilité du CEP » Le départ de M. Bernard est annonciateur d’une crise », argue t-il estimant que ce départ provoque un déséquilibre. Selon Youri Latortue les acteurs risquent de perdre confiance auprès des partis politiques « On pourrait avoir des élus contesté », lance t-il mettant l’accent sur la nécessite de crédibiliser l’appareil électoral.

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