La France dit regretter que l’équipe au pouvoir n’ait pu, en dépit des efforts du secrétaire général adjoint de l’OEA Luigi Einaudi, parvenir à un accord avec la Convergence Démocratique pour progresser sur l’organisation des prochaines élections. L’OEA, dans sa résolution adoptée à San José, le 5 juin 2001, avait recommandé différentes mesures en vue d’un dénouement de la crise haïtienne issue du scrutin législatif et local du 21 mai 2000. L’Organisation régionale avait également recommandé la constitution d’un nouveau conseil électoral provisoire crédible, indépendant et neutre. La poursuite du dialogue sur cette base entre Lavalas et la Convergence, la Société Civile et les Eglises reste plus nécessaire que jamais afin de relancer le processus démocratique en Haïti, a indiqué ce communiqué du ministère français des affaires étrangères . Des concessions tant du gouvernement que des partis de l’Opposition haïtienne sont nécessaires pour parvenir à la réconciliation nationale, ajoute la note du Quai d’Orsay. Dans ce contexte, la France soutient pleinement les efforts du secrétaire général adjoint de l’OEA. Le secteur lavalas condamne cette prise de position du gouvernement français autour de l’échec de la dernière mission de médiation de l’OEA. Le porte-parole de Fanmi Lavalas affirme que le parti a fait les concessions nécessaires pour sortir le pays de la crise. Pour Jonas Petit, certains secteurs de l’Opposition et de la Communauté Internationale veulent faire échouer le président Aristide. Le porte-parole souligne que lavalas est prêt à reprendre les négociations et met en garde contre tout dilatoire de la part de la Convergence et des pays amis d’Haïti. De leur côté, les responsables de la Convergence saluent ce communiqué du gouvernement français sur le dossier de la crise. La Convergence déclare correcte la lecture faite par la France sur la responsabilité de lavalas dans l’échec des dernières discussions de Montana. Les membres de la Convergence se disent prêts à reprendre les négociations sous le parapluie de l’Organisation des Etats Américains (OEA) .
La France déplore la persistance de la crise
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