La police disperse une nouvelle marche de l’Opposition aux Gonaïves

La police a brutalement mis fin à une manifestation qu’ organisait l’Union des Citoyens des Gonaïves (UCGO) , ce lundi 20 octobre 2003 , dans les rues de la ville pour réclamer le départ du Président Jean Bertrand Aristide . Avec l’aide de matraque , les policiers ont dispersé les manifestants qui commençaient à se rassembler et emporté les pancartes des opposants au dirigeant Lavalas. Un dirigeant de l’UCGO , Pierre Robert Auguste de l’Association des Entrepreneurs de l’Artibonite, annonce que plusieurs membres de la société civile ont été arrêtés. Les membres de l’Union des Citoyens des Gonaïves tablaient sur la participation des représentants de toutes les couches sociales de la ville lors de ce rassemblement pacifique qui devait se dérouler en présence de diplomates étrangers. Toutefois, à Raboteau, quartier populaire de la ville, théâtre d’une répression policière meurtrière, le 2 octobre dernier, les manifestants anti-Aristide conduits par Butter Métayer, frère du chef d’OP assassiné Amiot Métayer, ont gagné les rues .Des barricades de pneus enflammés étaient dressés à l’entrée sud de la Cité de l’Indépendance où les activités sont paralysées depuis le 23 septembre , deux (2) jours après le meurtre d’Amiot Métayer. Pendant ce temps, les membres du Front Nord relancent la mobilisation contre le régime du Président Aristide . Le leader du Front Nord , Jean Robert Lalanne, annonce la tenue d’un symposium le 25 octobre 2003 au Cap-Haïtien qui doit consacrer la fin des négociations avec Lavalas et le renforcement du mouvement devant aboutir au départ du Président Aritide . Durant le week-end, M. Lalanne , loin de ses bases, était à Petit-Goâve à la tête d’une délégation du Front Nord pour tenter de coordonner les efforts de l’Opposition dans cette ville du département de l’Ouest. De son côté , l’organisation de l’Opposition RAMICOS basée dans la région de Saint Marc annonce la poursuite de la mobilisation contre le Président Aristide en dépit des persécutions dont ses membres sont l’objet de la part de la police et des autorités locales . Dans des déclarations faites à Radio Métropole , les responsables de RAMICOSM appellent à deux (2) journées de grève , le lundi 20 et mardi 21 octobre 2003 , pour réclamer la démission du Chef de l’Etat . Jean Hugues Narcisse et Nixon François dénoncent du même coup la répression exercée , selon eux , par les policiers et les partisans du régime contre la population de Saint Marc.

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