L’inspecteur général en chef de la Police a tenté de justifier l’intervention de la Police nationale à l’hôpital du Canapé-Vert (Port-au-Prince) dans la soirée du mercredi 28 janvier 2004 . Evens Sainturné qui répondait en direct aux questions de Radio Métropole depuis le centre hospitalier a évoqué des violences causées ,selon lui, par la présence des étudiants. M. Sainturné a indiqué que la police a trouvé sur les lieux des pierres et des barricades de pneus enflammés . Pour l’officier supérieur de la Police, cette situation est anormale et représente un signe évident du désordre qui régnait au centre hospitalier . Les étudiants en colère après l’assassinat d’un manifestant par la police avaient érigé des barricades enflammées à l’entrée de l’hôpital . Ils avaient riposté aux pierres lancées par des partisans du Pouvoir qui se trouvaient en face de l’hôpital . Peu après, la police est intervenue en tirant à l’intérieur du centre hospitalier pour procéder à l’arrestation de plus d’une dizaine de personnes . Interrogé sur le niveau de violence exercée par la police sur les étudiants et les journalistes , l’inspecteur général en chef a indiqué que le comportement des agents de la CIMO sera étudié ultérieurement . A la question : « est-ce que la direction de l’hôpital avait sollicité l’intervention de la Police ? » , le numéro 2 de l’institution policière n’était pas en mesure de répondre . L’inspecteur général en chef de la police a, par la suite, raccroché le combiné .
La police n’a pas d’état d’âme après sa descente musclée à l’hôpital du Canapé-Vert
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