L’Opposition sceptique quant à la reprise des discussions de sortie de crise

La Convergence Démocratique exprime des doutes quant à la relance du processus de négociations à deux (2) semaines du retour au pays de la mission de médiation de l’Organisation des Etats Américains (OEA). Le regroupement de l’Opposition estime que le régime en place traine encore les pieds en ce qui concerne le respect de la résolution 806 adoptée par l’OEA ,le 16 janvier 2002. La Convergence dénonce la non publication du rapport sur les évènements du 17 décembre 2001 que le gouvernement avait annoncé à grands renforts de publicité pour le 25 juin dernier . Toutefois , la principale coalition a évité de réclamer la démission du président Aristide comme le souhaite l’une de ses composantes ,le MPSN, qui souligne que Lavalas n’a rien fait dans le sens du respect des dispositions adoptées le 16 janvier dernier par l’OEA contrairement à ce qui a été dit , le 15 juin écoulé au cours du face-à-face Lavalas/Convergence à la Nonciature Apostolique . A cette rencontre qui avait duré plus de trois (3) heures , la Convergence Démocratique avait remis à Lavalas un mémorandum en cinq (5) points comprenant la mise en mouvement de l’action publique contre les personnes dénoncées par la clameur publique considérées comme responsables de la destruction des locaux de l’Opposition . Ce texte comprenait également des actions que la justice devait prendre contre les assassins des journalistes Jean Léopold Dominique et Brignol Lindor et Ramy Darant , garde du corps de Dieudonné Joseph ,numéro 2 du MOCHRENA ,lynché le 17 décembre aux Gonaïves. Sur ce point , la Convergence avait mis à l’index quatre (4) proches du pouvoir dont le chef d’Organisations Populaires (OP) Amiot Métayer . L’Opposition avait demandé également la réactivation des enquêtes sur les assassinats de Mireille Durocher Bertin , Antoine Leroy , Jacques Florival , Hubert Feuillé , Yvon Toussaint , le père Jean Pierre Louis , Jean Lamy et Max Mayard . Dans les deux (2) derniers points de ce document, la principale coalition de l’Opposition réclame aussi réparation pour les victimes du 17 décembre sur la base des travaux du conseil consulatatif de réparation et de la commission d’enquête indépendante de l’OEA. Il est également question de désarmement et la Convergence souhaite la formation d’une commission de vérification comprenant des représentants de l’Etat , de la communauté internationale , de la Convergence , de la société civile et des Eglises chrétiennes afin de s’assurer de la récupération “ des armes de guerre en usage dans les escortes de certains officiels , des maires des collectivités territoriales et des “Chimères “ connus “. A l’occasion , Micha Gaillard, porte-parole de la Convergence Démocratique , avait indiqué que l’Opposition était prête à reprendre les négociations une fois ces demandes satisfaites. Le responsable politique avait également affirmé que la Fanmi Lavalas était d’accord pour exécuter ce plan afin de relancer les discussions . Les propos de M. Gaillard avaient été corroborés par l’un des porte-parole de la présidence, le docteur Haendel Carré, qui avait fait part de la volonté du chef de l’Etat de mettre fin à l’impasse politique . Le suivi des discussions du samedi 15 juin devait être assuré par les deux (2) porte-parole Jonas Petit (Fanmi Lavalas ) et Micha Gaillard (Convergence ). Le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats Américains (OEA), Luigi Einaudi, avait qualifié de prometteur le face-à-face informel entre le président Jean Bertrand Aristide et l’Opposition . Luigi Einaudi avait fait remarquer qu’il restait beaucoup à faire en vue de la reprise des négociations et souligné la nécessité pour le gouvernement d’appliquer dans sa totalité la Résolution 806 qui réclame notamment l’arrestation des auteurs des violences du 17 décembre 2001.

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