Le nord de la région métropolitaine de Port-au-Prince est une désolation. C’est l’anarchie totale dans cette région qui comprend Canaan, Cabaret, Arcahaie, Montrouis et la côte des Arcadins.
Notre collaborateur Eddy Jazil, qui s’était rendu sur place, explique que les bandits sont confortables dans les postes de péage.
À Canaan le chauffeur doit verser 3750 gourdes afin de poursuivre sa route.
Les bandits de Cabaret ne sont nullement inquiétés par un blindé de la Police assurant la protection de la prison à moins d’une centaine de mètres.
Le coût élevé des postes de péage est répercuté sur le tarif du transport en commun. Le prix du trajet Port-au-Prince / Saint Marc a été multiplié par trois dépassant les 2000 gourdes.
Un peu plus au nord, à Arcahaie ce sont des groupes d’auto-défense qui contrôlent la route. Ces individus armés font montre de courtoisie mais fouillent tous les bagages afin d’empêcher l’approvisionnement des gangs en armes et munitions.
La Côte des Arcadins, autrefois bouillonante d’activités touristiques, est déserte. Les plages sont fermées et il n’y a pas âme qui vive.
La route nationale numéro 1 est livrée aux bandits. M. Jazil soutient qu’emprunter cette route relève du parcours du combattant. Des centaines de passagers ont été tués lors de diverses fusillades par des groupes de bandits déterminés à tirer un maximum de profit de leur sale besogne. <br><br> LLM / radio Métropole Haïti
La route nationale numéro 1 livrée aux bandits
Publicité