Des économistes mettent en garde les dirigeants contre la poursuite de la détérioration de la situation sur le plan économique. Ces experts dont plusieurs responsables du Groupe Croissance insistent sur la nécessité d’un consensus politique pour amorcer la reprise de l’économie nationale. Les économistes qui prévoient le pire exhortent les autorités à adopter des mesures immédiates pour faire face à la détérioration de la situation. D’autant que la place qu’occupe Haïti( 146ème) dans le classement annuel des pays présentés par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) est révélatrice de la gravité de la situation en Haïti, explique le directeur exécutif du Group Croissance, Nesmy Manigat, dans un point de presse au Centre Haïtien de Presse, le mercredi 24 juillet 2002. La dégringolage de la monnaie nationale par rapport au dollar est aussi la résultante du silence des autorités monétaires, stimagtise M. Manigat. Les économistes déplorent le manque de discipline qui caractérise la gestion de la chose publique. M. Manigat pense qu’un consensus politique basé sur le dialogue pourrait favoriser le dégel de la situation du pays. Brossant un tableau de la situation actuelle du pays, l’économiste Hans Tippenhauer a fait une analyse accablante plutôt désolante de la dégradation de notre économie. Tout en invitant les responsables haïtiens à réaliser à quel point l’économie est malade, il souligne que la pauvreté n’a jamais atteint ce niveau en Haïti. En dépit de ce diagnostic, rien n’indique que des lueurs d’espoir vont poindre à l’horizon politique. Au contraire l’avenir est sombre pour le pays sans un consensus, indique M. Tippenhauer. La conférence conjointe de plusieurs dirigeants et consultants du Groupe Croissance tels Nesmy Manigat , Hans Tippenhauer, Marie Carmelle Jean Marie et Max Etienne sur la conjoncture économique intervient à un moment où l’on constate une surchauffe du taux de change. Le dollar américain avoisinne 30 gourdes pendant que la croissance économique est négative, le niveau des investissements est faible, le coût de la vie ne cesse d’augmenter et le gel de l’assistance économique continue à cause d’une crise politique au dénouement incertain. Ce tableau désolant entraine comme corrolaire l’insécurité grandissante qui met en déroute tout dispositif, se plaignent les économistes.
La situation de crise totale que vit le pays est très préoccupante, déplorent un groupe d’économistes
Publicité