L’Administration Publique a rouvert ses portes

C’était la rentrée , le lundi 22 mars 2004 , pour beaucoup d’employés de l’administration publique. Après plusieurs semaines de congé imposés par la conjoncture politique ( départ d’Aristide , 29 février et pillages), grand retour sur les lieux de travail. A la Téléco, les activités avaient repris depuis quelques jours. Lundi 22 mars, presque tous les employés étaient présents à leur poste sauf le directeur général , Alphonse Inévil. A quelques pas du Palais National, le portail de la Direction Générale des Impots (DGI) s’ouvre mais en raison de problèmes techniques, les différents services de l’institution sont restés paralysés. Les pannes d’électricité à Port-au-Prince sont très fréquentes et même la compagnie nationale d’électricité n’est pas épargnée. Le centre de perception de l’ED’H à la Rue Pavée, par exemple, fonctionnait grâce à un groupe électrogène, lundi. Les quelques clients qui se sont présentés aux comptoirs du service de perception affirment qu’ils ne sont pas alimentés en courant électrique depuis plusieurs jours mais, en tant que bon contribuable, ils tenaient quand même à s’acquitter de leurs redevances envers l’EDH. L’Immigration, l’Autorité Portuaire Nationale et la CAMEP fonctionnaient tant bien que mal tandis que d’autres organismes de l’Etat peinent à reprendre leur vitesse de croisière plusieurs semaines après le départ du président déchu Jean Bertrand Aristide. A la Direction de la circulation, par exemple, c’est la coagulation. Tous les services sont ouverts mais en réalité quelques uns fonctionnent à plein rendement. A cause des incidents survenus avant et après le départ d’Aristide, l’administration publique haïtienne peine a se refaire une santé et la vie à Port-au-Prince n’ a toujours pas retrouvé son cours normal.

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