Le père Yvon Massac a lancé, ce lundi 5 janvier 2004, un sévère avertissement à l’Opposition qui entend obtenir le départ du Président Jean Bertrand Aristide dans les meilleurs délais. Dans une déclaration en créole en huit (8) points titrée « 2004 , un triomphe pour Lavalas , une panique pour l’Opposition », le directeur de la Caisse d’Assistance Sociale a d’abord félicité le Chef de l’Etat pour son courage en se rendant aux Gonaïves en dépit des menaces du groupe armé Front Anti-Aristide. Ensuite , le religieux a réaffirmé que le dirigeant Lavalas ira au terme de son mandat de cinq (5) ans. L’ex-curé de Fermathe a dénoncé tous ceux qui , selon lui, cherchent à assassiner M. Aristide. « Konplo ak mannèv ap fèt adwat agoch. Yo rasanble, y-ap ame ansyen militè , ak lòt bandi yo rekrite pou lajan. Men yo pap sis. Nou konnen tout mouvman yo (…) nou prepare pou yo. Le religieux autrefois surnommé professeur moral a pousuivi sa déclaration en révélant les dispositions violentes des partisans du Chef de l’Etat contre les opposants. « Gen anpil aksyon nou ta fè deja kont yo. Se paske Prezidan-an pa vle san koule nan peyi-a, ki fè nou pa aji. » ( Traduction : n’était-ce l’opposition du Président à un bain de sang, nous aurions déjà sévi contre les opposants) Avant de conclure sa déclaration par l’affirmation de la tenue d’élections législatives sous supervision internationale cette année, le père Yvon Massac , très proche de M. Aristide, a prévu un bain de sang en cas de tentative de renversement du Chef de l ‘Etat par la force. « Men si yo gen malè anploye la fòs pou yo pran pouvwa-a , yap tonbe an mas. Lè sa-a , swa dizan defansè dwa de lòm ki nan kan yo , pap ka vin pale de jenosid, de Arisitid kap bwè san. » Le religieux a repris une phrase prononcée en 1987 par l’ex-général , Williams Régala à savoir : « Jan yo vini se konsa nap-resevwa yo » (Traduction : la riposte sera proportionnelle à l’attaque ». Ces propos de M. Régala, lors de la grande période de contestation du Conseil National de Gouvernement (CNG) présidé par le général Henri Namphy, avaient été dénoncé à l’époque par plusieurs membres de l’actuel régime. La déclaration du père Yvon Massac est condamnée par l’Opposition. Le dirigeant du Mouvement des Paysans de Papaye (MPP) , Chavannes Jean Baptiste, membre de la Plate-forme démocratique estime que les menaces du prêtre Lavalas n’affaibliront pas la détermination de la population de lutter en vue d’obtenir le départ de M. Aristide.
Un influent prêtre Lavalas annonce un bain de sang en cas de départ forcé de M. Aristide
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