Le gouvernement Lavalas sollicite l’aide de la communauté internationale pour mater la rébellion armée

Le Premier ministre, Yvon Neptune, a affirmé, le mardi 17 février 2004 ,que Haiti avait besoin d’une aide internationale, sans pour autant indiquer clairement la position de son gouvernement sur la proposition française d’une force multinationale de paix. « La police haïtienne n’est pas une armée, quand elle fait face à des trafiquants de drogue armés, à des trafiquants d’armes qui avancent des prétextes politiques, il est du devoir de la communauté internationale de voir avec nous quelle est la meilleure approche », a indiqué M. Neptune. Le chef du gouvernement qui s’exprimait à l’occasion du « Mardi de la Presse » a fait valoir que « la force de police est jeune, le nombre de policiers est insuffisant ». La police haïtienne est la seule force publique dans le pays depuis la dissolution de l’armée en 1995 par le Président Jean Bertrand Aristide. La PNH compte moins de 5.000 hommes pour une population de 8,3 millions d’habitants . Le Premier ministre en a profité pour s’en prendre, une nouvelle fois, à l’international. « La communauté internationale avait une responsabilité dans la crise qui secoue Haïti », accuse M. Neptune qui fait état des « sanctions internationales et de l’embargo sur les armes » imposés à Haiti . M. Neptune s’en est également pris à « certains de ceux qui avaient organisé et financé le coup d’Etat » de 1991 et des paramilitaires coupables dans le passé d’exactions sanglantes  » qui opèrent actuellement dans le pays « . Le gouvernement a perdu en moins de deux (2) semaines le contrôle de deux (2) départements stratégiques (l’Artibonite et le Centre) depuis l’insurrection armée du 5 février du Front Anti-Aristide aux Gonaïves. En raison de l’emprise des insurgés sur ces départements , la région Nord comprenant le Nord-Ouest , le Nord et le Nord-Est est coupée du reste du pays par voie terrestre .

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