Le 5e rapport du GIEC confirme le réchauffement planétaire

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Le climat d’Haiti, comme partout ailleurs sur Terre, continuera de se réchauffer sous l’effet des activités humaines, conclut encore plus clairement le 5e rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) publié ce vendredi à Stockholm en Suède.Une certitude donc confirmée : la Terre se réchauffe et cela va continuer au moins jusqu’à la fin du 21e siècle. La température a déjà augmenté de 0,8 °C depuis l’époque pré-industrielle, et devrait encore croître de 0,3°C à 4,8°C d’ici 2100, en fonction des émissions de gaz à effet de serre. Ces scientifiques pensent que ces changements climatiques auront de grandes répercussions sur le temps, le niveau des océans et l’Arctique d’ici la fin du siècle.Ils estiment par ailleurs que pour limiter le réchauffement à 2°C, il faudrait que la quantité de CO2 d’origine humaine contenue dans l’atmosphère n’excède pas 1000 gigatonnes (GT). Or, les hommes ont déjà relâché plus de la moitié de ce total (531 GT). L’objectif de la communauté internationale est de contenir ce réchauffement sous les 2°C par rapport à l’époque pré-industrielle. Les points principaux du rapport- L’homme plus que jamais responsable du réchauffement climatique.- Les températures augmenteront de 0,3 à 4,8°C d’ici la fin du siècle.- Plus de phénomènes climatiques extrêmes attendus, comme des tornades, des ouragans et des inondations.- Le niveau des océans augmentera de 26 à 82 cm d’ici la fin du siècle par rapport à la moyenne de 1986-2005.- Les effets des émissions de gaz à effet de serre (GES) se feront sentir pendant des siècles.Les reactions « Les vagues de chaleur vont probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps. Avec le réchauffement de la Terre, nous nous attendons à voir les régions actuellement humides recevoir davantage de précipitations et les régions sèches en recevoir moins, même s’il va y avoir des exceptions. » — Thomas Stocker, chercheur en physique climatique et coprésidant du groupe de travail chargé des aspects scientifiques Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), estime que le rapport du GIEC souligne le besoin urgent d’agir pour lutter contre le réchauffement général de la planète. « Pour sortir l’humanité de la zone de grand danger, les États doivent accentuer leur action immédiate sur le climat et mettre au point en 2015 un accord qui contribue à élargir et à accélérer la réponse mondiale » — Christiana Figueres Pour la première fois, la géo-ingénierie est mentionnée dans le Résumé à l’intention des décideurs. Ce terme désigne des dispositifs de manipulation du climat comme, par exemple, la dispersion massive de particules dans la stratosphère, qui réfléchiraient une part du rayonnement solaire, contribuant ainsi à refroidir le climat. « C’était une demande des gouvernements de se pencher sur cette question », précise M. van Ypersele. Une brèche n’est-elle pas ouverte, ouvrant la voie à des méthodes de lutte contre le réchauffement ne passant pas une réduction des émissions ? « Nous soulignons tous les risques et les incertitudes liés à la géo-ingénierie, répond-il. Ne pas traiter cette question dans le rapport du GIEC ouvrirait la porte à ce qu’on puisse en dire n’importe quoi. »Les 250 experts du GIEC, en provenance d’une quarantaine de pays, étaient réunis depuis lundi. Ils ont travaillé toute la semaine à peaufiner le document d’une trentaine de pages pour finalement convenir que les activités humaines constituent de manière « extrêmement probable », c’est-à-dire avec une probabilité d’au moins 95 %, la cause principale du réchauffement de la planète depuis le milieu du 20e siècle.Notons que cette probabilité était de 90 % dans le précédent rapport du GIEC en 2007 et de 66 % dans celui de 2001.Pour lire (en anglais) le Résumé à l’intention des décideurs / Summary for Policymakers : http://www.climatechange2013.org/images/uploads/WGIAR5-SPM_Approved27Sep2013.pdf HA/Radio Métropole Haiti Photo : La présentation officielle du rapport s’est faite à Stockholm, en Suède.©SRC/AFP/JONATHAN NACKSTRAND Photo : SRC/AFP/JONATHAN NACKSTRAND

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