Le désarmement de la population haïtienne ne sera possible que si ses conditions de vie s’améliorent, et notamment sa sécurité, a estimé le commandant de la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah), le Brésilien Augusto Heleno Ribeiro Pereira, dans une interview samedi à l’agence Brasil. Selon lui, le processus de désarmement ne pourra fonctionner qu’à condition que le pays sorte de la situation catastrophique actuelle. « Il faut mettre la population en condition d’avoir l’électricité, l’eau potable, des routes praticables et un minimum de conditions sanitaires », a-t-il indiqué. « Si ces conditions s’améliorent, la population pourra se convaincre qu’il y a un espoir et qu’il n’est pas besoin de se déplacer armé pour se défendre, parce qu’elle commencera à avoir du travail, des biens, des ressources », a poursuivi le général. Le général a en outre estimé que le désarmement est « une tâche extrêmement difficile parce que cela fait vingt ans (que la population) s’arme ». La force de paix de l’Onu est constituée de 6.700 militaires et 1.622 policiers, déployés dans Haïti pour une période initiale de six mois ayant débuté le 1er juin. AFP Sao Paulo, 14 août 2004 .
Le désarmement des Haïtiens possible si la sécurité s’améliore (chef de la Minustah)
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