Environ 200 militaires dont certains étaient armés ont défilé dans les rues de Port-au-Prince, le dimanche 15 août 2004, pour réclamer le retour des Forces Armées d’Haïti ( FAD’H) et le paiement de 10 ans d’arriérés de salaire. Leur commandant Ravix Rémissainthe, basé dans le Plateau Central, défend les revendications exprimées par les membres de l’Institution Militaire mise à l’écart depuis 1995 par l’ancien président Jean Bertrand Aristide. M. Rémissainthe qui était à la tête de ces anciens militaires a revendiqué la place des FAD’H dans le dispositif mis en place pour garantir la sécurite de la population.Selon Ravix Rémissainte, les militaires sont en mesure de renverser la tendance en ce qui a trait aux problèmes de securite qui affectent le pays. Le leader des militaires démobilisés s’est montré critique vis-à-vis du Directeur de la Police Nationale, Léon Charles, suite aux dispositions annoncées par le Gouvernement pour le désarmement des groupes armés à partir du 15 septembre . La présence des militaires démobilisés dans l’aire du Champs de Mars devant l’ancien quartier général de l’Armée, siège du Ministère de la Culture, et en face du Palais National, a mobilisé les unités spécialisées de la police et les militaires onusiens de la MINUSTAH. Le commandant des forces de l’ONU, le général Augusto Heleno, considère le défilé des militaires démobilisés comme une manifestation politique. Le général Heleno affirme que la MINUSTAH ne souhaite affronter les anciens militaires pas avant une décision politique du gouvernement. Le Premier ministre Gérard Latortue indique que les militaires démobilisés ont le droit de manifester librement mais leur demande de respecter la loi.
Manifestation de militaires démobilisés à Port-au-Prince
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